Line-up sur cet Album
Chuck Billy – ChantEric Peterson – Guitares, chantAlex Skolnick – GuitaresGreg Christian – BasseGene Hoglan - Batterie
Style:
Thrash metalDate de sortie:
30 juillet 2012Label:
Nuclear BlastNote du Soilchroniqueur (Metalfreak) : 9/10
Attention chef d’œuvre !
Là on ne peut pas laisser planer pour longtemps le doute sur le fait de savoir si Testament était encore capable de sortir des albums fabuleux.
On pensait qu’il allait être difficile pour eux de faire mieux que « The formation of damnation » : la barre était placée très haut, ils ont su relever le défi avec brio avec ce « Dark roots of Earth » qui n’en est que la suite logique.
La bande à Billy, pour le coup, va pouvoir aisément postuler pour grimper sur le podium des meilleures sorties thrash de l’année.
Pour leur dixième album en vingt-six ans de carrière, ils sortent le deuxième volet d’une trilogie commencée il y a quatre ans avec le précédent album et se résume comme une véritable bourrasque thrash made in Bay Area combinant le côté old school des albums entre « The legacy » et « Practice what you preach » avec les côtés plus modernes du groupe des albums sortis depuis le formidable « The gathering » en 1999.
Et pourtant, les problèmes de line up aurait pu donner un sérieux coup au moral et à la sortie de ce « Dark roots of Earth » : Paul Bostaph blessé (tendinite ? mauvaisehumeurite ?), il a fallu l’apport de l’ex-Dark Angel/Strapping Young Lad/Fear Factory/Death/Forbidden/Etc Gene Hoglan déjà présent sur « Demonic » (1997) pour tenir la place en tant que batteur de session.
Et force est de constater qu’il n’en est rien : Chuck Billy alterne les voix mélodique et le growl avec une facilité déconcertante ; Hoglan martèle ses futs comme d’habitude, à savoir comme un damné pétri de talent et de précision ; et les guitaristes que sont les pointures Eric Peterson et Alex Skolnick – ce dernier déjà présent sur le précédent album – rivalisent d’autant de précision que de sobriété lors de l’attaque des riffs et surtout des duels de guitares ; le tout sous la houlette d’Andy Sneap qui fait une nouvelle fois ressortir de façon magistrale chaque instrument sur un album de Testament avec un son pour le moins massif.
D’entrée, on se prend « Rise up » dans les gencives : titre thrash à la fois mélodique et brutal, sorte d’hommage à un passé difficilement reniable qui n’aurait pas dépareillé sur « The legacy ». Riffs bien carrés, Chuck Billy qui passe du registre thrash au death avec une facilité déconcertante et l’alternance des soli par les deux gratteux font de ce morceau un futur classique du groupe et une potentielle tuerie en live.
S’ensuit « Native blood », et son blast hyper efficace lors du refrain : encore une grosse baffe qui multipliera les moshpits en concert et qui contredira tous les sceptiques sur le fait de savoir si Testament en avait encore sous la (double) pédale avec des changements de rythmes ponctués par des accélérations brutales.
« Dark roots of Earth » s’avère être un catalogue de claques du premier titre au dernier, avec son lot de variations, oscillant entre un thrash pour le moins brutal (« Rise up » et « Native blood » donc, et un « True American hate » encore plus dingue, ou un « Man kills mankind » revisitant l’époque « Souls of black »/ »The ritual »), le heavy pur jus (« A day in the death », « Dark roots of Earth » ou « Throne of thorns ») et une des plus belles ballades du genre depuis « The ballad » sur « Practice what you preach » avec le très Metallica « Cold embrace » et ses presque huit minutes.
Preuve également du groupe montrant qu’il ne reste pas cantonné au thrash metal avec des reprises surprenantes de « Dragon attack » (Queen), « Animal magnetism » (Scorpions) et « Powerslave » dont on laissera à chacun le soin d’apprécier ou non ce dernier titre : préfèrera-t-on la magie d’Iron Maiden ou la sauce thrash de Testament ?
Mais toujours est-il que ces bonus sont à écouter à part de l’album : « Dark roots of Earth » se veut être un tout, indissociable, et passionnant de bout en bout.
Sans prendre vraiment beaucoup de risques à innover un tant soit peu sa musique, Testament signe là malgré tout un album excellent à se repasser en boucle ne serait-ce que par la qualité des compositions et surtout le travail des deux guitaristes qui se partagent le boulot sans donner dans une surenchère inutile qu’on aurait pu redouter tant les deux hommes peuvent rivaliser de talent.
A noter l’édition limitée comprenant, dans un très beau digibook, outre les quatre titres bonus, un DVD incluant le making of de l’album, quatre titres live à Avalon tirés de la période « eighties » de la carrière de Testament avec « Disciples of the watch », « Practice what you preach », « Over the wall » et « Souls of black ».
Tracklist :
01 Rise up
02 Native blood
03 Dark roots of Earth
04 True American hate
05 A day in the death
06 Cold embrace
07 Man kills mankind
08 Throne of thorns
09 Last stand for independence
10 Dragon attack (cover Queen)
11 Animal magnetism (cover Scorpions)
12 Powerslave (cover Iron Maiden)
13 Throne of thorns (extended)
+ DVD bonus incluant :
– Making of “Dark roots of Earth”
– Live at the Avalon « Disciples of the watch », « Practice what you preach », « Over the wall » et « Souls of black ».
– ‘Gear tour’ avec Alex Skolnick et Eric Peterson.
Site officiel : http://www.testamentlegions.com
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Clip “Native blood”
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