Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

Alors celle là, je ne l’avais jusqu’alors jamais racontée.
Le 27 juillet 2012, on n’a pas fait qu’inaugurer les Jeux Olympiques d’été de Londres, c’était aussi le jour de la sortie officielle de “Dark Roots of Earth”, dernier album de Testament avant ce “Brotherhood of the Snake”. Comme je fais partie de ces fans de musiques qui se doivent d’acheter les albums de leurs groupes favoris le jour de leur sortie, je me suis dit que c’était le moment d’aller dans cette fameuse enseigne nationale, même Franchement Nulle A Chier, il Fallait Nous Acheter Ça ! Je me tape donc les trente bornes me séparant dudit magasin et passe un bon temps à farfouiller dans le rayon metal…
Ne l’y trouvant pas, je vais voir un vendeur, situé quelques mètres plus loin :
– Bonjour, je cherche le nouvel album de Testament “Dark Roots of Earth”
– Il n’est pas dans le rayon ? (Ben non, mon marrant, si je viens te voir, c’est que je ne l’ai pas vu, et vu qu’il sort aujourd’hui, il est peut-être encore dans le carton avec tout plein d’autres exemplaires)
– Pas vu !
– Attendez, je ne suis pas le spécialiste metal, je vous appelle mon collègue qui s’y connait bien…

A la bonne heure, si en plus, il est spécialiste du genre, on va même pouvoir papoter un brin sur la musique que nous aimons.

– Bonjour Monsieur, vous cherchez ?
– Je cherche le nouveau Testament…

Ben croyez-le ou non, il m’a envoyé en librairie !
D’une petite tape amicale sur son épaule, je lui souris un gentil “Spécialiste metal, donc ?”

Du coup, aujourd’hui, c’est avec une joie non dissimulée que me retrouve avec ce nouvel album des Californiens, le douzième du nom, qui fait suite à cet excellent album que j’ai fini par trouver plutôt facilement, et le jour de sa sortie. Une chose est sure, ce petit nouveau, je serai au rendez-vous le 28 octobre pour me l’acheter à nouveau. Recevoir du mp3, c’est bien ! Avoir la galette, c’est encore mieux.
D’autant mieux que ce nouvel album est une pure bombe !

Là où le précédent album balançait des titres bien longs, « Brotherhood of the Snake » les a raccourcis, et surtout a privilégié l’efficacité. En dix titres pour un total de 45 minutes, Testament nous propose sans doute l’album le plus rapide et violent de sa carrière. Est-ce le retour du bassiste Steve DiGiorgio – déjà présent sur « The Gathering » (1999) et sur l’album de réenregistrements d’anciens titres « First Strike still deadly » (2001) – qu’on ne présente plus tellement son CV est aussi impressionnant que son jeu de basse qui a rajouté du piment dans la sauce Testament ?

Est-ce la décision d’avoir Gene Hoglan définitivement comme batteur dans le line up après avoir officié en guest sur le précédent album mais aussi en tant que membre à part entière sur l’album « Demonic » (1997) qui a surmotivé la section rythmique du groupe ?
Toujours est-il que les dix nouveaux commandements de ce nouveau Testament sont de véritables pépites thrash comme le groupe a su nous en balancer tout au long d’une carrière déjà bien remplie et forte de quelques albums légendaires (« The Legacy« , « The new Order« , « Practice what you preach » pour ne citer que les trois premiers).

Après écoute de l’album, on voit déjà que Chuck Billy a quasiment abandonné le growl pour revenir à son chant caractéristique et vicieux, les riffs sont toujours typiquement “Testament” et le jeu de basse/batterie a gagné en intensité. Sur les dix titres, pas de temps mort, ce qui est déjà une habitude chez eux, mais également pas de morceau moins intense que les autres.
Là, pas de morceaux mid tempo… L’ensemble reste furieusement thrash. Testament se met bien à ralentir quelque peu le tempo lors de breaks assassins, mais la dominante reste bien speed.
Clairement, les vétérans – ils oscillent tous entre 48 et 54 ans – donnent une leçon de thrash metal à tous ces jeunes groupes aux dents longues qui forment la nouvelle vague du thrash metal old school.

D’entrée, on se prend le titre éponyme dans les gencives et on se demande si, dans les onze albums précédents, Testament a déjà sorti un morceau aussi violent. On se prend déjà à rêver des performances live du groupe sur ce genre de morceaux.
Et le reste ne faiblit à aucun moment et fait de cet album un must à acquérir de façon quasi obligatoire. Testament oscille entre le rapide (« The pale King », « Canna Business », « The Number Game ») et le brutal (« Brotherhood of the Snake », “Stronghold”, “Centuries of Suffering”, “Black Jack”), parfois plus heavy tout en gardant une sacrée dose d’agressivité (« Seven Seals », « Born in a Rut », « Neptune’s Spear »). Mais le dénominateur commun reste que le groupe a toujours su garder une énorme dose de mélodie dans ses compositions, notamment grâce aux jeux de guitares de la paire Peterson/Skolnick et leurs soli toujours très inspirés sans ne jamais en rajouter.

Personnellement, je vais les voir à Lyon (avec Amon Amarth) le 13 novembre prochain et je sais déjà que je vais en prendre plein les oreilles !!! Et là, si pas encore reçu, je passerai directement me l’acheter au merch’, un peu en retard certes, mais ça m’évitera de me retrouver avec l’Apocalypse en main… je préfère l’avoir entre les oreilles !

Quelle baffe !

Tracklist :
1. Brotherhood of the Snake (4:14)
2. The pale King (4:51)
3. Stronghold (4:00)
4. Seven Seals (5:38)
5. Born in a Rut (4:57)
6. Centuries of Suffering (3:34)
7. Neptune’s Spear (5:27)
8. Black Jack (4:21)
9. Canna-Business (3:47)
10. The Number Game (4:38)

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