The Texas Chainsaw Dust Lovers – The Wolf is Rising ...
Line-up sur cet Album
- Clem : chant, guitare, clavier
- Romain: guitare
- Chris: batterie, percussions, chant
- Etienne : basse, chant
Style:
Stoner Rock/Southern MetalDate de sortie:
14 septembre 2014Label:
Besta Records/Black Wave PromotionNote du SoilChroniqueur (Lusaimoi) : 8,5/10
Ce n’est un secret pour personne, l’hiver, ça déprime.
Et encore, en décembre, on a Noël, le jour de l’an, la promesse de bons repas, de retrouvailles en famille, tout ça. Mais après, hein ? Le froid, la grisaille, pendant des mois. C’est même prouvé scientifiquement. Le manque de soleil (ou son inclinaison) crée une carence en vitamine D, ce qui, en plus d’effets sur la santé, affecte aussi notre moral. Il y a même des gadgets qui simulent un lever de soleil pour qu’on se réveille de bonne humeur. Bref. L’hiver, ça déprime.
Bah moi, j’ai trouvé la solution. Enfin, une solution. The Texas Chainsaw Dust Lovers et leur premier EP, The Wolf is Rising. TTCDL, pour résumer, c’est quatre Parisiens qui semblent en avoir eu ras les burnes de l’atmosphère morne de la capitale et qui ont décidé, en 2011, de partir loin à moindre frais, avec la musique. Et comme leur nom peut vous l’indiquer, c’est de l’autre côté de l’Atlantique, qu’ils ont décidé de puiser leurs inspirations. Mais contrairement à ce que suggère leur nom aux férus des Slashers, Leatherface ne fait aucune apparition.
Non, ici, on a un Stoner/Rock sudiste influencé par les grands espaces, les paysages infinis et la chaleur ébouriffante des westerns.
Ça peut pas tout régler, c’est sûr. Mais en tout cas, ce cinq titres me fout une de ces patates ! C’est bien simple, je déconseille d’écouter « Car Crash » en conduisant. Car dès qu’il démarre, après son intro qui illustre son nom, le morceau vous fera tellement bouger le popotin sur votre siège, que c’est vous qui risquez de vous retrouver dans le décor. Comment un titre qui parle d’accident de voiture peut-il être aussi dansant ?
Non, mais je veux dire, ce genre de collision, c’est brutal, sanglant, ça fait des morts, ça n’a rien de fun. Et bah eux, ils arrivent à rendre ça cool. C’est dingue, on aurait presque envie d’en avoir un. C’est nerveux, entêtant à mort, avec ces chœurs, cette rythmique bondissante, combinaison de batterie et de claps de mains.
En parlant de titre qui ne correspond pas à l’ambiance, « A Man of Constant Sorrow » se pose là. Pas triste pour un sou, cette reprise des Soggy Bottom Boys ne dénote absolument pas au sein de ces cinq morceaux, si ce n’est le chant, volontairement plus proche de la Country. Déjà parce que le groupe a su complètement la digérer, pour la faire sienne, ensuite, parce qu’il insère partout des références plus ou moins marquées à ses influences. Que ce soit le greffon de l’une des plus célèbres compos de Morricone sur The Wolf is Rising, ces chœurs féminins de « Car Crash », le bruit de barillet sur la reprise, l’utilisation d’instruments typiques, comme cette mélodie sautillante au banjo sur « Back to Georgia », ou plus généralement des atmosphères réellement vivantes, la plongée au cœur de cette Amérique est saisissante.
J’ai pensé à Volbeat, pour les ambiances, le côté accrocheur et la voix de Clem, le chanteur, grave et imposante, même si celle-ci est nettement moins surproduite ici que chez les Suédois. Tout comme l’aspect immédiat, extrêmement présent, mais moins facilement employé, avec des structures faussement classiques. « Back to Georgia », par exemple, après le refrain, se voit emporté dans les hauteurs, avant un faux retour à la mélodie originelle. Puis il semble repartir ailleurs avec un solo, qui mène à un passage plus calme et atmosphérique, qui lui-même nous mène à une explosion qui vient conclure le titre.
La fin de l’EP se fait moins joyeuse, avec un « Redemption » plus contemplatif et un « The Wolf is Rising » plus mélancolique, dramatique et proche des grands espaces. Mais la rythmique proche de « Car Crash », et l’explosion boostée au Fuzz des deux, nous ramènent à la vivacité des trois titres qui le précédaient.
En 25 minutes, The Wolf is Rising a le pouvoir d’illuminer les journées comme vous ne pouvez pas le savoir. Il suffit d’une écoute, même en partie, le matin en allant au travail, et les huit heures de labeur, avec ces chansons dans la tête, deviennent beaucoup plus supportables.
Presque un EP d’utilité publique…
Tracklist:
1. Car Crash
2. Back to Georgia
3. A man of constant sorrow
4. Redemption
5. The Wolf is Rising
Bandcamp : texaschainsawdustlovers.bandcamp.com
Facebook : www.facebook.com/TheTexasChainsawDustLovers
1 Commentaire sur “The Texas Chainsaw Dust Lovers – The Wolf is Rising”
Posté: 6th Avr 2016 vers 19 h 54 min
[…] EP The Wolf is Rising ayant illuminé mon hiver 2015, c’est avec joie que j’ai accueilli la nouvelle du premier album […]
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