Line-up sur cet Album
- Benjamin Guerry – Chant, Guitares
- Aurélien Edouard – Guitares
- Alexandre Rouleau – Guitares
- Grégory Vouillat – Basse
- Julian Deana – Batterie
Style:
Post-Black MetalDate de sortie:
24 janvier 2025Label:
Season Of MistNote du SoilChroniqueur (VeninWeirdSide) : 10/10
Étant un grand fan des Bordelais de The Great Old Ones, commencer la première chanson « Me, The Dreamer » en criant le nom de l’album « KADATH ! » n’annonce que du bien. Le Cycle du Rêve est mis à l’honneur et le nom de l’album fait référence au roman de Howard Phillips Lovecraft : « La quête onirique de Kadath l’inconnue ». « Me, The Dreamer », première chanson a être sortie publiquement, commence donc avec un gros rythme plutôt épique. Un changement de sonorité par rapport à l’album « Cosmicism » (2019) se fait déjà entendre. Un son plus clair, plus aigu, mais sonnant toujours aussi lourd. On nous raconte le voyage qu’effectue le « rêveur » Randolph Carter – celui qui possède la clef en argent (référence au livre « La Clef d’Argent ») permettant d’ouvrir la porte des rêves profonds – partant à la recherche des anciens Dieux. Son périple le mène au long de la rivière de Skai et il accoste sur les côtes de Zar, de Xura ou de Thalarion jusqu’au temple des grands anciens et des plus vieux anciens (ici en l’occurrence Nyarlathotep et Azatoth) avant de se faire posséder par les terreurs de ses cauchemars sous la pleine lune. Dès la première musique – qui dure quand même 10:55 – TGOO (abréviation de « The Great Old Ones ») nous raconte une histoire. Pour ceux qui auraient envie de se mettre à Lovecraft, c’est le moment.
On continue avec « Those From Ulthar » (référence au livre « Les Chats d’Ulthar ») avec des sonorités bien plus sombres. Le groupe a peut-être conservé l’accordage que m’avait annoncé Benjamin il y a quelques mois, à savoir deux guitares en Drop Ré/D et l’autre en Drop Si/B ? 19 secondes d’intro à l’acoustique avant la brutalité où le groupe nous hurle le récit du livre et l’interdiction passée par la ville d’Ulthar de tuer les chats. Musicalement, c’est encore très solide, puissant. Pour l’instant, c’est une réussite cet album ! La chanson suivante « In The Mouth Of Madness » est la deuxième chanson publiée par le groupe pour promouvoir l’album. C’est musicalement parfait. Oui, j’ai bien dit parfait. Tout y est. De la brutalité à la mélodie, du lent, du rapide… Cette chanson me procure des frissons à chaque fois ! On a toujours une référence à « La quête onirique de Kadath l’Inconnue » et peut-être aussi au film « L’antre de la folie » de part le nom anglais originel (« In The Mouth Of Madness »). On y raconte l’expédition de quatre professeurs et de leurs étudiants à travers les villes de Dynath-Leen, Oriab, le volcan Ngranek, les montagnes de Thok. Pas de trace des Shoggoth dans les paroles de la chanson mais certains « pleurs » dans des trous laissent à penser qu’ils ne sont pas oubliés. Après trois écoutes, car le morceau est incroyable et que 7:10 c’est trop court, je passe enfin à la suite.
Dernière sortie publique, « Under the Sign Of Koth » commence par un cri modifié de Benjamin hurlant tout simplement le titre puis laisse place à un black violent et mélodique à la fois. La réverbération des guitares rajoute quelque chose d’encore plus transportant. Koth est une ville souterraine faisant penser aux enfers dans laquelle réside les Gugs. Ces créatures apparaissent dans le livre « La quête onirique de Kadath l’inconnue » qui a inspiré l’album pour son nom. Pour revenir au musical, à 6:40 un beau passage de tapping à la guitare montre que même sur du black on peut pondre des solos techniques. Un « break » de 18 secondes avant de finir sur un final bien vénère.
Je passe vite « The Gathering » qui est une petite ballade de 1:19, reposante et claire, histoire de souffler un peu. Puis arrive un morceau instrumental de 15 minutes intitulé sobrement « Leng », sans doute en référence au Plateau de Leng ou aux hommes de Leng. Musicalement, le son est une tuerie. On pourrait presque l’imaginer en bande-son d’un jeu vidéo à la « Metal : HellSinger ». Puis, alors que j’écoutais ce morceau les yeux fermés, à 6:09 Benjamin me réveille et vient juste rajouter ces petites phrases : « Soudain, les nuées se dissipèrent, et la lumière spectrale des étoiles se mit à luire au-dessus d’eux, tandis qu’au-dessous, tout était noir… ». Je referme ensuite les yeux pour finir ce titre instrumental qui m’a littéralement mis dans un quasi état de méditation. Puis on revient sur une chanson avec du chant et des paroles avec « Astral Void (End Of The Dreamer) ». Cette chanson sonne plus lourd, plus brut. Les mélodies sonnent plus mélancoliques également. Cette chanson pourrait être la seconde partie de « Me, The Dreamer » puisqu’elle décrit la fin du rêve (et donc du Cycle du Rêve) du rêveur Randolph Carter. La dernière chanson « Second Rendez-vous » (en bonus), est une reprise de Jean-Michel Jarre qui commence très aigue, et qui se révèle au final être un autre morceau instrumental. Je vais l’écouter, encore une fois, les yeux fermés pour être à nouveau transporté par l’ensemble de l’œuvre. Un très bon choix pour clore un chef-d’œuvre (précision : ce track n’est disponible que dans la Box Limitée CD et sur le vinyle).
Il est impossible de chroniquer du TGOO de manière courte avec tout l’univers qui en découle. Se renseigner sur les histoires racontées, et savoir de quoi ça parle, passe, à mon sens, par-dessus la musique en elle-même. Je ne dis pas qu’il faut négliger la musique. C’est encore une fois parfait, au niveau de la structure, de la composition, de la propreté, du mastering, de la technique aux instruments et à la voix, et même sur les morceaux instrumentaux. Toutefois, savoir de quoi nous parle TGOO permet d’être à 100% dedans et de nous faire voyager à travers l’univers lovecraftien que TGOO nous retranscrit depuis maintenant 15 ans. Je suis encore plus fier de porter mon tatouage lovecraftien TGOO et je leur dis merci pour ce bijou absolument parfait.
Tracklist :
- Me, the Dreamer 10:55
- Those from Ulthar 9:10
- In the Mouth of Madness 7:11
- Under the Sign of Koth 8:46
- The Gathering 1:19
- Leng 15:00
- Astral Void (End of the Dream) 8:54
- Second Rendez-Vous (bonus) 11:31
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