The Last Embrace – Essentia (2013)
Line-up sur cet Album
- Anthony : Basse
- Coco : Claviers
- Olivier : Guitare
- Chris : Batterie
- Sandy : Chant
Style:
Rock / Metal atmosphériqueDate de sortie:
Octobre 2013Label:
Longfellow Deeds Records / ReplicaNote du Soilchroniqueur (Celtikwar) : 8,5/10
« On ne domine bien que par la douceur » Andrée Maillet
Il y a des groupes assez énigmatiques, des formations surprenantes, non pas par leur tenues vestimentaires mais surtout par leur musique. vous savez bien, on a de temps en temps des surprises en écoutant un album, on se dit avant d’y jeter un œil que ce n’est pas pour nous. Et à notre grand étonnement, on se prête facilement au jeu, on arrive même a apprécier.
The Last Embrace , originaire de Paris, voit le jour en 1998 avec la rencontre d’Olivier et Vik. Une première démo éponyme voit le jour en 2001 et elle permet à la formation de jouer dans de nombreuses salles de toutes tailles. Comme tout jeune groupe, The Last Embrace a du mal à trouver un Line Up très stable. Du coup en 2005, Sandy prend le poste de chanteuse pour l’enregistrement du premier opus ‘Inside‘ qui reçoit un bon accueil ce qui renforcera la popularité du groupe dans nos frontières. Afin de garder sa place et sa position dans le coeur de son public le deuxième album ‘ Aerial‘ arrive dans les bacs en 2009 et le groupe va aller le défendre pendant plusieurs concerts.
The Last Embrace avait quand même un projet à faire, enregistrer entièrement acoustique. C’est ainsi que ‘Essentia‘ voit le jour, initialement sensé être un EP, le projet gagne en importance et en ampleur et le voici maintenant sur un album de durée plus que raisonnable et qui sort dans les bacs en Octobre 2013 sous le label Longfellows Deeds Records.
Bien évidement, avec un album entièrement acoustique, le son n’est plus le même. La musique sonne comme une caresse, les mélodies sont beaucoup plus douces qu’avec les instruments électriques (exit les grosses lignes de basse ainsi que des soli de guitares survitaminés). La puissance et la force de ma musique réside maintenant entre l’accord du timbre de Sandy avec les différents instruments utilisés (ce qui est d’ailleurs très bien réussi à la fin de « Inside » avec les claviers).
Sur ce nouvel opus, The Last Embrace vas jouer sur les atmosphères et les mélodies grâce à la participation de nombreuses sonorités différentes, comme sur le court et réussi « Switch On » sur lequel la voix (parfois doublée) est soulignée par une suite de sons métalliques nous rappelant les carillons de la porte d’entrée des marchands de glace… ou encore les instruments à vent employés pour « Impending Dawn« , créant un espace encore différent. « Can You » avec sa rythmique plus appuyée est quant à lui plus strict, le chant plus énergique aussi, et nous emmène dans un univers plus dur et stressant que celui de l’enfance. C’est d’ailleurs agréable d’entendre la voix de Sandy sur ces multiples ambiances. Ses alternances de timbres lui vont très bien, de l’envoûtant et angélique ( « Roads« ), au doux mais plus ferme (« Mother« ) et aussi l’énergique « Indepanding Dang« .
Il est quand même difficile de citer un titre pour parler de chaque mélodie, car l’univers de The Last Embrace est très progressif et du coup navigue dans les différents changements de tempo pour rajouter des ambiances et créer des plans encore différents. Mais pour cerner au mieux l’univers développé par le groupe, fermez les yeux et laissez-vous bercer.
Au risque de me faire hurler dessus – car cela pourrait être mal pris -, Sandy n’a jamais aussi bien chanté, et à mon gout (qui vaut uniquement que ce qu’il vaut), sa voix correspond plus aux sonorités douces : elle est bien plus en accord sur cet opus que sur le reste de la carrière de The Last Embrace. C’est la seule fois, où, pour moi, le chant ne fait pas défaut au groupe. Certains hurleront peut être au scandale, mais chacun son opinion.
Avec cet album, The Last Embrace frappe un gros coup, pourtant tout n’est que caresse sur ‘Essentia‘. Tous les amateurs de musique devraient être ravis à l’écoute des guitares ainsi que du chant, le public concerné est bien plus large que sur les opus précédents. Une production propre et nette . Il aurait peut-être pu, pour rajouter un peu de puissance, inclure des passages orchestraux pour avoir un plan et créer des contrastes supplémentaires, mais cela n’était peut être pas dans l’esprit du groupe qui, avec ce nouvel album, cherche à nous envoûter et le réussit très bien.
Dans le règne animal il y a deux façons de se mettre en valeur, les Singes vont hurler en faisant le plus de bruit possible pour faire ressortir leur instant brutal, alors que le Paon va lui faire la roue et nous montrer son éventail de couleur pour avec sa grâce nous émerveiller. C’est peu être ce qui fait la différence entre le thrash / heavy que l’on a plus l’habitude d’écouter et The Last Embrace. Vous avouerez qu’il est quand même agréable de temps en temps de sortir des cris et de se reposer en admirant la beauté du monde.
Mais il faut quand même faire attention: ce n’est pas parce que le chant des sirènes et plus doux qu’elles sont moins dangereuses que les cyclopes, bien au contraire.
Tracklist :
1. Aerial
2. Can You
3. Essentia
4. Inside
5. Mother
6. Switch on
7. Complete City
8. Impending Dawn
9. Precious Pond
10. Roads
Facebook : http://www.facebook.com/thelastembrace
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