Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

Déjà quinze ans de carrière pour ce quintet de Chicago qui nous aura déjà offert la bagatelle de six albums, deux EP et un split (avec Bible Of The Devil en 2004), et voilà déjà le petit nouveau, « Eat me », à la veille du printemps.
Après quelques écoute, on peut déjà affirmer qu’il porte bien son nom : en effet, ce CD, on ne l’écoute pas, on le dévore jusqu’à plus faim… et même au-delà !
Après un « Sweet salvation » (2014) un rien plus en dedans que ce que le groupe nous avait déjà proposé comme les fabuleux « The last Vegas » (2008), « Bad decisions » (2012) ou surtout le phénoménal « Whatever gets you off » (2009), The Last Vegas se permet le luxe de nous balancer onze titres pour autant de hits potentiels.

Encore une fois, The Last Vegas nous propose sa recette d’un (hard) rock énergique, parfois teinté de blues, avec un chant sleaze / rock haut perché et possédé à la Dirty Looks / Cinderella, sur une musique à la croisée des Led Zeppelin, Lenny Kravitz, Mötley Crüe ou autre Guns ‘n’ Roses.

D’entrée, on se prend un « Bloodthirsty » énervé tout comme il faut : The Last Vegas a décidé de balancer la purée dès le premier morceau et cela s’avère un choix judicieux qui pourrait bien être également le titre d’ouverture de leurs prochains concerts.
Un côté Guns ‘n’ Roses assez prononcé et un refrain aussi enlevé qu’accrocheur va nous faire secouer la tête de suite.
Petit riff introductif à la AC/DC avant de repartir sur une base plus sleaze / glam, « Here we go again » fera également son petit effet : refrain imparable, chœurs bien sentis, l’énergie est encore au rendez-vous !
The Last Vegas semble avoir décidé de privilégier l’efficacité et c’est plutôt réussi !
Plus calme, « Universe & you » fait dans la ballade bien savoureuse à la Lenny Kravitz avec ce chant sous une légère réverb’ avant que les choses sérieuses ne reprennent avec un « Hot fudge » pour le moins convainquant ! Carré, propre, efficace…

Puis vient un des moments monstrueux de l’album : « Along for a ride » a tout du hit explosif qui peut faire mouche dès les premières secondes.
Ce morceau a tout : relativement court, immédiatement mémorisable, il colle une patate d’enfer et on se met de suite à taper du pied et ce, dès le premier couplet… Une pure merveille !
Et la suite ne diminue pas en qualité : « Voodoo woman » nous ramène à un certain « California free ride » (Dirty Looks) avec toujours cette capacité à nous balancer des refrains incroyablement prenants.
Autre ballade, « Love’s got nothing on me » nous ramène vers les années 80 et tous ces titres façon Aerosmith du temps de « Pump » ou « Get a grip ».

« Hard to get over (you’re so) » se rapprochera plus d’un croisement Guns ‘n’ Roses / Cinderella là où l’énergique « To be treated » nous collera une ambiance à la The Railway Children sous adrénaline.
Le mid tempo « Anything it takes » restera dans l’ambiance générale de l’album, quant au final « From Hell », plus mystérieux et plus risqué, clôturera l’album en beauté.

« Eat me » est un putain d’album de pur rock ‘n’ roll hyper bien foutu, diablement efficace, qui mettra tous les fans d’accord.
Comme dit : onze titres, onze claques.

Chapeau bas Messieurs !

Tracklist :
01. Bloodthirsty (4’22)
02. Here We Go Again (4’17)
03. Universe & You (3’46)
04. Hot Fudge (3’56)
05. Along For The Ride (2’58)
06. Voodoo Woman (3’11)
07. Love’s Got Nothing On Me (3’59)
08. Hard To Get Over (You’re So) (2’53)
09. To Be Treated (3’12)
10. Anything It Takes (3’58)
11. From Hell (5’11)

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