Line-up sur cet Album
Tim Carley : Guitare Rev. Trudgill : Basse Nate Gould : Batterie Ben McCrown : Chant
Style:
Death n'rollDate de sortie:
31 octobre 2011Label:
Candlelight RecordsNote du soilchroniqueur (Dada Metal) : 7 / 10
Une étude récente, de l’université d’Atlanta, vient d’intriguer scientifiques et producteurs en affirmant être en mesure de prédire les futurs tubes. A partir de l’imagerie cérébrale et des algorithmes de la musique (temps, niveau sonore, battements), il serait possible de mesurer le potentiel d’une chanson à devenir un tube en puissance. Alors, ce nouvel album de The Rotted regorge-t-il de hits… ?
Pas sûr que les cobayes de l’étude ont été soumis à du Death ‘n Roll énervé, alors pour l’amour de la science je veux bien subir cette épreuve avec Ad Nauseam de The Rotted. Fraîchement nés des cendres de Gorerotted, les anglais délaissent depuis deux albums (dont un premier assez décevant) le grind en faveur d’un death metal teinté d’influences punk et de hard rock. Nos comparses ont visiblement mis les musiques qui ont bercé leur jeunesse dans une grande marmite, saupoudré d’un son radicalement moderne et de beaucoup d’alcool (pour le goût).
Après une entrée à la basse, l’album s’ouvre sur Anachogram Sun, un titre malsain avec une sonorité black metal très bien sentie. La voix démontre l’ensemble de ses capacités en évoluant dans trois registres différents, du rageur poussif au growl impactant. Mais tous les bienfaits pour les oreilles et le cortex cérébral prennent véritablement forme dès Rex Oblivione, rapide et sans concessions, la double pédale mitraille pendant que les guitares balancent des riffs inspirés. Déjà notre logiciel de prédiction s’emballe sous ce flot de beat, puis son taux d’exactitude déraille face à la « dance ability » de Surrounded by Skulls. 3 minutes 30 de rage jubilatoire au refrain punk sous des airs de The Exploited.
Le reste de l’album évolue tantôt dans les sphères du death (Non serviam, The House of Bedlma) tantôt dans des sphères qui sentent bon le grind (Just add nauseam…quand le naturel revient au galop). En bref (mot à la mode en ce moment), un parfais compromis entre Entombed et Napalm Death. Ces deux inspirations sont librement exprimées, et surtout parfaitement assumées.
La force de l’album est surtout de distiller des petits moments de bravoure qui évitent le sentiment de lassitude. A ce titre, Entering the arena, est à mon sens le meilleur morceau de l’album avec son changement de rythme épique, sa voix graveleuse et son groove à la manière d’un Razor of Orcam au meilleur de sa forme. Notons aussi Motorbastards, hommage sans prétention au groupe de Lemmy qui sent les excès en tout genre d’un groupe incisif qui s’affirme maintenant comme une valeur sûre. Surtout qu’il sait varier les plaisirs en cloturant avec Put me out…, une ambiance froide, sorte d’oraison funèbre, qui fera vibrer le cœur des amoureux de Darkthrone sans qu’ils en aient à rougir.
En bref (encore), un album tout à fait honorable même si The Rotted se cherche encore et multiplie les inspirations. Parions que la prochaine fois, ils exprimeront pour de bon leur propre personnalité. En attendant, ne boudons pas notre plaisir.
PS : nous ne savons pas les résultats de l’étude pour The Rotted, le niveau sonore autorisé ayant été dépassé…
Et pour ceux qui ça intéresse, le site consacré à l’étude est : http://scoreahit.com/
MySpace : http://www.myspace.com/therotted
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