Note du SoilChroniqueur (Fast Freddy) : 7/10

C’est en Lombardie, à Guardamiglio, petite bourgade pas très éloignée de Lodi, que The Scream, power trio transalpin, a vu le jour en 2017. Souvent classé au rang des groupes punk rock, voire punk hardcore, parce que de nos jours, et peut-être plus qu’avant, il faut coller une étiquette sur tout, The Scream est avant-tout un combo réunissant trois potes qui composent une musique intense, sortie de leurs tripes et combinant leurs influences, ces dernières naviguant entre The Offspring, Danko Jones, Motörhead ou encore le Metallica de la première heure. On est donc bien loin de groupes comme Lastbreath, Cripple Bastards ou autres combos de la botte estampillés hardcore à juste titre. Bref, ils font la musique qu’ils ressentent et se foutent bien de la manière dont ils seront catalogués !
Après « Req. Of Redemption » et « Punk’N’Roll army » leurs deux premiers albums sortis respectivement en 2018 et 2020, ils nous reviennent avec « Whellcome », fort de neuf titres, pour un peu plus d’une trentaine de minutes au total, opus sorti chez Sliptrick Records !

Dès la première écoute, on se dit que le groupe n’a pas changé son fusil d’épaule. Il poursuit dans le sillon qu’il a tracé depuis maintenant sept ans, s’employant à composer des morceaux selon ses envies, sans se laisser bercer pas quelconques diktats !
Après « Shooting Stars », une intro instrumentale d’un peu plus d’une minute qui remplit son office sans transcendance pour autant, on rentre dans le vif du sujet avec « The Sky Has Fallen », morceau joué sur un mid-tempo reprenant les basiques du groupe en matière de composition : riffs simples répétés à l’envi sur lesquels le chant d’Edoardo se cale facilement sur les couplets comme au moment des refrains ou des breaks, un solo très rock’n’roll, pas de folles envolées – celle de la basse à partir de 3’30 ne peut être considérée comme telle… Le tout donnant du reste une impression de longueur au terme des presque cinq minutes que dure le titre.

Le rythme plus rapide et la durée plus courte de « Go Out… Go Mad », « Underdogs Hymn » amènent davantage de punch et de peps ! Dans le premier qui fait partie de ceux qui sortent du lot sur cet album de mon point de vue, une mélodie accrocheuse nous embarque et nous fait adhérer illico, là où, dans le second, on se prend à accompagner les chœurs au moment du refrain et à apprécier les variations de tempo ainsi que les breaks efficaces qui mettent en avant la ligne de basse, certes épurée mais efficace… On aime ! On retrouvera ce type de chœurs un peu plus loin dans « Never Give In ».

D’autres titres sont joués sur un tempo plus lent, donnant parfois l’impression de l’ajout d’une touche tantôt groovy, tantôt grungy comme c’est le cas sur « All A Nightmare » par exemple, le tout sans perdre le côté agressif de leur musique.

De manière générale, chaque morceau délivre sa dose d’énergie et te permettra à coup sûr de passer un bon moment live au pied d’une scène une bière à la main, quitte à en renverser un peu lorsque le rythme s’accélèrera !
Un mot sur l’artwork de la pochette qui est raccord avec le titre de l’album, ce dernier prédisant l’arrivée de l’enfer, représenté ici par une vision post apocalyptique d’un chaos observé par nos trois lascars. Quant à la production, elle est en phase avec la musique proposée par le groupe.

Au final, « Whellome » s’avère un album sans surprise pour qui connait The Scream depuis ses débuts, le trio transalpin distillant ici la musique qu’il se complait à jouer, celle résultant du mélange d’influences multiples pour un rendu sincère, authentique et sans se prendre la tête !

Tracklist :

1. Shooting Stars 01:17
2. The Sky Has Fallen 04:51
3. Go Out… Go Mad 03:27
4. Underdogs Hymn 03:47
5. All A Nightmare 04:35
6. The Best Of Me 03:28
7. Never Give In 03:56
8. Dirty Dreams 02:43
9. If It’s The End Of The World 03:10

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