Line-up sur cet Album
- Manuel Steitz – Batterie
- Matthias Trautes – Basse, Guitares, Chant
- Guest : V. Santura – Basse, Guitares sur 5
Style:
Black / Death MetalDate de sortie:
25 octobre 2024Label:
AOP RecordsNote du SoilChroniqueur (VeninWeirdSide) : 8/10
Les Allemands de The Spirit présentent ici un blackened death puissant, rapide, en accordage de Ré/D standard ou Drop Ré/D. Le premier titre, tout simplement intitulé « Against Humanity », dure déjà 8:07 au cours desquelles il y a de tout : de la rapidité ou de la lenteur, des accordages clairs ou de la dissonance, de la brutalité ou de la mélodie. La voix de Matthias me rappelle beaucoup celle de Benjamin Guerry de The Great Old Ones. Cela ajoute la touche black sur un ensemble instrumental plutôt axé death metal dans la composition. Cela sonne quand même black par la voix et la structure mais aussi par la qualité audio dans son ensemble. J’espère cependant que les morceaux ne font pas tous plus de 8 minutes car sinon ça risque d’être long. Heureusement le morceau suivant, « Room 101 », s’arrête à 4:16. Voilà une durée plus raisonnable ! Avec une intro et deux premiers couplets qui feraient penser à du Death (groupe) avant un blast beat typique black, ma tête commence à se secouer doucement et je commence à me dire « mais c’est bien ça ! ». Le mélange est bien amené et, encore une fois, il y a conjointement de la rapidité et de la lenteur, de la brutalité et de la mélodie. C’est un mélange efficace et c’est un peu comme une séance de sport : on se défoule dans les parties rapides et on récupère pendant les parties lentes. D’ailleurs, l’intro du morceau suivant « Cosmic Rain and Human Dust » commence brièvement par du lent avant d’accélérer sur des parties qui feraient limite death mélodique. Pas beaucoup de touches de black sauf à partir de 3:11 où on entend un black mélodique transitionnant bien avec le côté plutôt death énoncé plus tôt pour finalement revenir sur une fin moins black et plus death. Si on était plutôt death dans le morceau d’avant, « Spectres Of Terror », lui, attaque sur du gros black mélodique. Beaucoup de rapidité (démontrant finalement l’endurance de Manuel à la batterie) jusqu’à 1:27 où on nous donne du death à la Death avec de la double grosse caisse avant de transitionner avec des sonorités très claires et un tempo plus lent. Puis à 2:26, Matthias démontre qu’il est bon non seulement en guitare rythmique mais aussi en lead. Certes, le solo qu’il exécute semble plutôt simple à l’oreille avec des techniques « basiques » (Hammer-On, Pull Off…) mais encore faut-il jouer proprement et ça, Matthias le fait très bien. Puis on revient brièvement au black pour, au final, terminer sur une instru très death, ce qui aura été le riff le plus présent dans cette chanson. Avec le morceau suivant, « Death is My Salvation », et avec le mot « death » dans le titre, on se dit qu’en plus d’être le titre du morceau, ça sera aussi le style…. Et ça n’y manque pas ! Du pur death metal ! Que ce soit dans le riff ou dans le solo à 2:42, il faut attendre 6:56 pour avoir une petite touche de black. Le morceau est, à nouveau, très long et on arrive à 8:36 de chanson en tout. La répartition de style est à 85% death metal et c’est plutôt raccord avec le nom de la chanson. On pourrait même penser que, comme c’est censé être du blackened death metal, ça devrait être égal en terme de répartition des styles mais le fait que cette chanson en particulier soit beaucoup plus axée death ne m’a pas choqué.
On revient quand même à la base du groupe avec « Nothingness Forever » et son intro très lente avec à la fois des sonorités de death et de black puis un riff avec une bonne double grosse caisse qui sonne, je trouve, un peu plus black que death (pour contrebalancer par rapport au morceau précédent ?). Les accords à la guitare sonnent quand même bien death, pourtant, combiné à la batterie et au chant, sur ce morceau en particulier, le côté black se fait plus ressentir. Sur 5:47 de chanson, on a un court passage à partir de 3:59 qui sonne limite thrash avant de revenir au riff de départ très blackened death. Ce morceau, même si ce n’est pas mon préféré, reste quand même pour moi le plus équilibré et le plus cohérent avec le style du groupe. Le dernier morceau de l’album « Orbiting Sol IV » commence par un riff plutôt death, assez lent mais jouant à la fois sur la lourdeur de la guitare rythmique et la mélodie de la guitare lead, avant de laisser place à la basse qui est un peu plus mise en avant. Ce sera finalement un morceau entièrement instrumental avec les mêmes sonorités dont la note majeure est finalement Sol/G (d’où le « sol » dans le titre ?) pour conclure sur un morceau « tranquille », si je peux dire.
Finalement, j’aurai été transporté presque à fond dans cet album. Je ne sais pas ce qu’il lui manque exactement, mais je ne me suis pas pleinement senti investi dedans même si je l’ai quand même apprécié. Peut-être les morceaux de plus de 8 minutes, je ne sais pas. Ce que je sais par contre, c’est que ça reste un album propre, sans erreur, très bien produit, avec tout ce qu’on recherche dans un album de blackened death, et ça reste donc très cohérent.
Tracklist :
- Against Humanity (8:06)
- Room 101 (4:15)
- Cosmic Rain and Human Dust (4:54)
- Spectres of Terror (5:39)
- Death Is My Salvation (8:27)
- Nothingness Forever (5:47)
- Orbiting Sol IV (3:34)
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