Note du Soilchroniqueur (Celtikwar):8/10

L’Allemagne est bien connue pour être un des bastions du Metal. C’est de cette rive du Rhin que provient The Very End, créé en 2004 par des musiciens ayant déjà officié dans de nombreuses formations, peu connues peut être, mais ils ont quand même pas mal d’expérience et savent où ils vont. On retrouve entre autre un guitariste de Rectificated et Eternal Dirge, un chanteur de Night In Gales ou The Rules, un bassiste ayant joué avec Deafinit pour ne citer que les plus connues.

Forts de l’expérience acquise par leurs précédents combos, The Very End avance assez vite, et produit deux démos : la première en 2005 et la seconde Soundcheck For Your Funeral en 2007. 2008 avec VS Life annonce le premier album, distribué au grand public. Il permis à la formation d’être reconnue à plus grande échelle. Ayant alors dépassé les frontières de son propre pays, le groupe revient trois années plus tard avec Mercy & Misery, second opus à l’artwork reprenant le cercueil de leur deuxième démo, on change l’arrière plan et on rajoute l’océan.

Comme le veut la coutume, la production est travaillée, donc très carrée pour correspondre parfaitement à l’image du groupe. Le son est clean, on entend distinctement chaque instrument, les guitares sont bien sure mises en avant. Le rendu final est lourd, puissant avec une pointe de noirceur. Le style joué est en constante oscillation entre le thrash et le death, un chanteur passant des parties claires et puissantes aux cris plus rageurs et hargneux, permettant par son timbre de voix utilisé de suivre les variations de tempo des instruments. Le duo basse batterie nous donne ici un rythme qui évidement est des plus rapides, enchaînement de roulements de tambours. Les riffs de guitares sont lourds, les solo s’encastrent à merveille dans les morceaux, loin d’être la recherche de la partie de guitare la plus rapide, chaque note reste audible et dure assez longtemps pour avoir son mot à dire.

On va retrouver certains titres comme « Blacklisted » et « Rat Nation » qui tireront plus dans un registre tharsh, « Dead Is The New Alive » est plus heavy, alors que « A Hole In The Sun » nous montre un registre plus sombre et lent sorte de doom/death, alternant passages lents et sombres à la hargne de la rapidité. La grande surprise est « Immigrant Song » , reprise de Led Zeppelin, avec son intro très groove, son chant clair et puissant, plus mélodique et rapide sur ce titre, un mélange de hard rock avec le son lourd de The Very End, une très bonne reprise au final qui nous coupe du reste de l’album permettant de ne pas sombrer dans la lassitude avec trop de morceaux se ressemblant. Le titre bonus « Maniac » clôturant l’album nous donne une touche plus humoristique, intéressant de voir ce morceau plus pop, à la sauce metal, et encore mieux de voir qu’il tient bien la route, bien sur le registre est plus heavy que death pur, permettant de reconnaître la version originale, mais surtout son refrain des plus entraînant et accrocheur.

Mercy & Misery est très riche, on ne ressent pas de temps mort ou de copier/coller. Chaque titre se différencie du reste, et The Very End arrive à mélanger les styles, variant ainsi les plaisirs et satisfaisant chacun. Il se peut que l’on trouve du coup un titre légèrement moins accrocheur que les autres, mais une autre personne en fonction de ses goûts trouvera au contraire que c’est le temps fort de l’album. Adepte de heavy , de doom, de thrash ou de death pur et dur, vous trouverez votre compte dans cet album. Si vous aimez simplement le metal, The Very End vous aura conquit.

Myspace:http://www.myspace.com/theveryend

Site: http://www.theveryend.net/