Line-up sur cet Album
Cain Cressall - Chant / Erik Miehs - Guitares / Timothy Pope - Claviers, Samples / Dan Quinlan - Basse / David Haley – Batterie.
Style:
Cyber Death metal industriel… et pas que !Date de sortie:
19 février 2021Label:
Debemur Morti ProductionsNote de la SoilChroniqueuse (Cilou Bulle) : 8,5/10
Attention, petite pépite en vue !
The Amenta, un nom qui ne me disait rien du tout…puis j’ai tendu une oreille et je suis tombée dans leurs filets. Leur son, totalement atypique, mélange à merveille plusieurs courants musicaux extrêmes en une œuvre dense, décalée, cybernétique, poisseuse, lourde, ambiante, noisy mais aussi ravageuse d’agressivité et surtout totalement déroutante à la première écoute. C’est ce genre de groupe qui produit une musique tellement riche d’ambiances et de textures inspirées d’un univers industriel apocalyptique, de sonorités dissonantes et de blast beats, qu’il faut écouter et réécouter pour en saisir toutes les nuances. Mais lorsque l’on s’approprie totalement cet album, c’est jouissif, explosif, tendrement dérangeant… un vrai régal !
Revenons une minute sur le groupe.
The Amenta est une formation australienne qui n’en est pas à son coup d’essai. Cet album est leur quatrième opus, après Occasus en 2004, nOn en 2008 et Flesh is Heir en 2013. Sept ans d’absence et le groupe sort le 19 Février dernier Revelator. Cet album a été enregistré aux studios n0n de Sydney et de Londres. Il a ensuite été mixé par leur guitariste Erik Miehs puis masterisé par Maor Applebaum (Faith No More, Sepultura).
En décrivant la construction de ce nouvel opus, les membres du groupe expliquent avoir « mis à profit le hiatus de 7 ans pour déconstruire et réinventer méthodiquement leur son caractéristique et distinctif : ils ont incorporé des influences de black metal industriel, des textures ambiantes, bruits inquiétantes, des parties soignées de violon, des acoustiques inquiétantes et de la musique bruitiste dans un ensemble labyrinthique d’hymnes infectieux qui disent l’effondrement de la société et qui juxtaposent des passages oniriques d’un calme étrange à des moments de surcharge sensorielle, de discorde sauvage et de malaise. » Voilà qui résume à la perfection ce nouvel album des australiens.
L’album s’ouvre sur « An Approch Ellipsis » et nous embarque directement dans leur « cauchemar onirique ». Du blast, beaucoup de blasts, une ambiance torturée, chaotique, à l’image de l’opus, qui laisse place à des passage atmosphériques et permet au vocaliste d’exprimer une première facette de son timbre de voix. C’est riche, intéressant et prenant. Ca donne envie d’écouter la suite.
« Psoriastasis » est sans doute ma track préférée. Ambiance industrielle, metallique, déshumanisante, tout y est, c’est comme se lover dans un manteau d’acier. Les vibes death metal sont clairement présentes. Les riffs de guitare et sons de claviers se mélangent à merveille, tel une symphonie de l’enfer, une douce descente dans les abîmes de la perversion.
« Overpast », morceau qui m’a énormément plu, est, quant à lui, un condensé d’un Strapping Young Lad (City, 1997, Century Media) et d’un Fear Factory (Demanufacture, 1995, Roadrunner Rrecords)… Une grosse claque et un énorme boulot à la batterie !
Enfin « Parasight Lost », plus envolée mais ancrée dans le death metal est peut être plus « classique » dans sa construction que les autres mais tout aussi immersive. On retrouve un peu des français de Gojira dans cette track, mais aussi et surtout énormément de Devin Townsend grâce à la performance vocale de Cain Cressall.
Mais l’album n’est pas que violence.
« Serey Money », tout comme « Silent Twin », empruntent un chemin différent. D’inspiration black indus’ et indus’ noisy, ces tracks, qui s’apparentent plus à un rock gothique « creepy », ne sont pas sans rappeler les premiers courants de l’industriel au sens large avec des artistes comme Killing Joke ou Ministry, Dimmu Borgir ou Satyricon.
Plus accessibles, elles n’en restent pas moins jouissives pour des amateurs de musiques industrielles (encore une fois au sens large) à l’ancienne.
« Silent Twin » est d’ailleurs le morceau le plus sombre de l’album, de part la présence d’une simple guitare acoustique au centre d’une ambiance malsaine amenée par les claviers, les orchestrations et soulignée par le jeu vocal de Cain Cressall.
Pour résumer, Revelator est un album « grandeur et décadence », un voyage orchestral suintant la noirceur et la dépravation, le côté noisy rajoutant à cette atmosphère déjà lourde.
La déconstruction de cet opus passe par cette expérience auditive troublante mais délicieusement savoureuse que je ne saurais que trop recommander !
Tracklist :
1. An Epoch Ellipsis (5:19)
2. Sere Money (5:27)
3. Silent Twin (4:17)
4. Psoriastasis (3:38)
5. Twined Towers (8:14)
6. Parasight Lost (5:20)
7. Wonderlost (2:44)
8. Overpast (4:55)
9. Parse Over (5:45)
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