Line-up sur cet Album


Kimo : chant, guitares Marius : guitare Nicolas : basse Tom : batterie

Style:

Rock/Metal Progressif

Date de sortie:

11 mai 2015

Label:

Dooweet
Note du SoilChroniqueur (Lusaimoi) : 8/10 

En 2011, The Long Escape avait mis, avec leur premier album The Triptych, une jolie petite claque. Du Rock/Metal dans le meilleur sens du terme, amputé de tous les défauts collant au genre (qui consiste un peu trop souvent à mon goût à du Metal aseptisé ou du Rock faussement énervé). Un album qui alliait variété, émotion et songwriting exceptionnel pour un résultat qui prenait aux tripes dès les premiers instants, et qui ne s’altérait pas au fil des écoutes. Efficacité totale et profondeur, The Triptych avait obtenu du tout jeune chroniqueur que j’étais un très beau 9,5. Une note proche de la perfection qui reflétait autant cette baffe qui m’avait été donnée, que mes encouragements pour cette jeune formation ayant pondu un album si abouti.
Son successeur était donc attendu avec une belle impatience, que l’annonce de The Warning Signal n’a fait qu’amplifier. Et aujourd’hui, maintenant que ce deuxième album est sorti, on peut dire que la gifle n’est plus aussi forte. Pour plusieurs raisons qui n’ont finalement pas de rapport avec la qualité de cette nouvelle offrande.

En effet, The Triptych avait, déjà, pour lui l’effet de surprise. Voir un groupe venu de nulle-part autant maîtriser son sujet, créait son petit effet et participait à la réussite de ce premier album.
Ensuite, il y a les attentes qui, trop grandes, trop longues, ne pouvaient fatalement pas être totalement contentées.

On peut aussi ajouter une certaine volonté du groupe de ne pas céder à l’immédiateté de leur musique. L’efficacité est toujours présente, mais par moment, entourée de nombreux éléments et structures qui viennent l’amoindrir pour apporter surprise et profondeur supplémentaire. En effet, si seul un morceau dépasse les cinq minutes, aucun ne se contente d’une structure classique. Pas même ceux que l’on imaginerait plus simples, comme « Slave », rapide et nerveux dès le départ, qui le devient encore plus par la suite, avant de s’éclaircir. Des refrains sont présents, mais, contrairement à toutes ces chansons fabriquées à la chaîne, ils ne viennent pas ponctuer la fin d’un couplet et pondre un truc aisément assimilable pour se faire aimer facilement des auditeurs superficiels. Non, ici, ils posent un point d’ancrage, nous permettent de retrouver notre chemin dans ces dédales musicaux, ou font carrément partir les titres dans une tout autre direction.

Les ruptures sont en effet légion tout au long de l’album, mais sont amenées avec beaucoup de justesse, si bien que même si elles sont parfois brusques, elles donnent une sensation de naturel et permettent de faire jouer les contrastes (l’agressive « Digital Misery », qui se montre aussi très calme et triste) ou d’installer une certaine tension qui explose… ou pas.
The Warning Signal montre aussi un léger changement de style, avec un côté Modern Metal plus accentué et une présence Electro plus forte. Cette dernière éclate dès les premières secondes de « The Noise », venant refléter l’artwork futuriste, puis revient régulièrement au long du CD, comme sur le début et la fin d’ « Awaked Ones », où elle lie sérénité et futurisme, ou sur l’intro limite Techno de « Million Screens ».

Pourtant, on reconnait assez rapidement le son de Kimo et sa bande. Sur « Seas of Wasted Men », après les premiers riffs qui déstabilisent (le côté Modern Metal, très classique), un break arrive et remet tout d’aplomb. Et là, le groupe que l’on a connu sur The Triptych nous revient, partout, dans son écriture, subtile, et puis dans cette voix.
Variée, allant des chuchotements aux hurlements, tout en passant par ce chant très reconnaissable, elle dévoile aussi des lignes vocales plutôt osées et prenantes, qui imposent une palette d’émotions magnifiques. On peut citer notamment « Crashdown » et « Homo Weirdiculus », où elle apporte respectivement une explosion du titre après un passage calme et tout en retenue, et une belle montée en puissance ; ou « The Search », où elle précède une guitare racée à souhait, puis un solo très aérien qui devient agressif. On pardonne donc aisément quelques passages où elle montre des limites pas vraiment gênantes (« Slave », par ailleurs très sympa, rapide et nerveux), tant elle nous apporte aussi des choses magnifiques.

Si la claque promise n’a donc pas eu lieu, c’est parce que The Warning Signal va pas dans l’immédiateté et s’impose au fil des écoutes. Malgré une durée des titres plutôt courtes et des lignes mélodiques absolument fabuleuses (surtout dans sa deuxième partie), il se montre complexe et parfois labyrinthique, sans réellement perdre son auditeur pour autant. Au final, The Long Escape confirme bel et bien ce qui a été dit sur la chronique de The Triptych, même si le côté Modern Metal peut par moments sembler très classique et si la note se montre inférieure. Mieux, il évite la facilité et prend des risques sans pour autant renier son passé.

Tracklist:
1. The Noise
2. Seas of Wasted Men
3. Awakened Ones
4. Million Screens
5. Digital Misery
6. Carnival of Deadly Sins
7. Crashdown
8. The Search
9. Homo Weirdiculus
10. Slave
11. World Going Down
12. The Last Crying Man

http://www.thelongescape.com
https://thelongescape.bandcamp.com/
https://www.facebook.com/thelongescape

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