Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

Originellement formé en 2008 par Troy Norr (Chant) en tant que tribute band à King Diamond et qui aura officié l’espace de trois ans et demi de shows avec parfois Hal Patino (Basse) et Mike Wead (Guitares) de… King Diamond, le projet s’arrêtera en 2011.

Troy Norr en profitera pour se consacrer à son autre formation, le groupe de thrash metal Coldsteel (dont le dernier EP a été chroniqué ici), reformé en 2012.
C’est en 2014 que le chanteur reforme Them en s’entourant de musiciens pour le moins aguerris aux CV impressionnants : ainsi se joindront à lui le guitariste Markus Ullrich (A Cosmic Trail, Lanfear, Septagon), le batteur Kevin Talley (Feared, Grot, Sylencer, Dååth, ex-Dying Fetus, ex-Chimaira, ex-plein d’autres groupes), le clavier Richie Seibel (A Cosmic Trail, Lanfear, Ivanhoe), le deuxième guitariste Markus Johansson (4Arm, Sylencer) et, s’il vous plait, le bassiste Mike LePond (Silent Assassins, Holy Force, Symphony X, Heathen’s Rage entre autres).
Un premier EP de trois titres, « Fear them », verra le jour en février 2016 et ces trois morceaux « Forever burns », « Dead of Night » et « Blood from Blood » sont présents sur ce premier véritable album « Sweet Hollow ».

Et clairement, on nage dans l’univers de Mercyful Fate et de King Diamond, celui dont s’était déjà approprié les groupes Attic (« The invocation »), A tortured Soul (« On this evil night ») ou Portrait (« The murder of all things righteous »).

Mais Them va encore plus loin dans le mimétisme, et arrive à retranscrire l’atmosphère de King Diamond époque… « Them » !

Heavy metal très sombre aux histoires conceptuelles sur l’horreur : clairement, Them aime flirter avec les ambiances aussi occultes que morbides. Les dix titres proposés sont de véritables petites pépites pour se délecter sans modération : « Dead of Night », « The crimson Corpse », « The harrowing Road to Hollow », « Forever burns » ou « Blood from Blood » sont autant de vraies belles raisons de s’acheter l’album. Quant à l’interlude horrifique « The quiet Room », c’est un véritable moment d’angoisse dans la pure tradition de King Diamond.

Au départ, on ne sait trop comment aborder cet album : mince, s’attaquer de manière aussi frontale à l’univers du Maître, c’est quand même osé. Certains crieront au plagiat pur et simple, mais quand on voit à quel point Troy Norr arrive à reproduire les prouesses vocales du sieur Kim Bendix Petersen, on accorde déjà un certain crédit à l’artiste. Mais quand en plus ils nous offrent de tels moments de pure théâtralité, aux atmosphères aussi étranges qu’angoissantes, avec en prime un talent de composition aussi remarquable donnant un côté pour le moins épique, on est bien obligés de s’avouer vaincus.

« Sweet Hollow » est convainquant de la première à la dernière minute, avec un album d’une richesse épatante, à la cohérence quasi parfaite malgré dix morceaux aussi distincts que complémentaires et régulièrement plus agressifs (voire brutaux) que ce que proposait King Diamond.

Donc non, on ne parlera pas de plagiat mais d’un hommage appuyé, sincère et plus que crédible avec en prime un album à s’écouter sans modération !

Bref, la grande classe !

Tracklist :

1. Rebirth (1’26)
2. Forever burns (5’20)
3. Down the Road to Misery (4’41)
4. Ghost in the Graveyard (5’22)
5. The quiet Room (2’44)
6. Dead of Night (6’30)
7. FestEvil (6’14)
8. The crimson Corpse (4’37)
9. Blood from Blood (5’05)
10. The harrowing Road to Hollow (5’12)

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