The Streamliner – You look nice today
Line-up sur cet Album
Darkim Lain - Chant, Basse / Benjamin Dupret – Batterie / Axel Delsaux - Guitares, Choeurs.
Style:
Stoner / Garage rockDate de sortie:
25 février 2022Label:
AutoproductionNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10
Il arrive régulièrement, lorsque nous partageons, sur Soil Chronicles, des sélections de liens YouTube qu’on nous envoie par centaines sur notre Gmail, et que nous suggérons sur nos désormais rituelles “Vidéos du lundi” (vingt vidéos par article >> ici <<), que se détachent quelques coups de cœur.
Les Parisiens de The Streamliner font partie de ceux-ci : en février de l’année dernière, il nous avait été suggéré le titre “Moon’s bride” et l’accroche s’est faite de suite.
Dès lors, à défaut d’en chroniquer l’EP sur le moment, énorme charge de travail oblige, je me suis contenté de proposer ce titre sur l’épisode 87 de ces vidéos.
C’est lors d’un concert au Brin de Zinc (Chambéry) que j’en parle à mon ami Thomas, propriétaire des lieux, et le met en contact avec la chanteuse / bassiste Darkim Lain.
J’ignore à ce jour s’ils ont pu dealé une date mais cette artiste m’a dernièrement contacté pour savoir si j’étais intéressé par en dire quelques mots.
Evidemment que oui !
Depuis, j’avais pu écouter les quatre titres de leur deuxième EP “You look nice today” après “Green Sun” (2016) et le plaisir est toujours le même.
Le trio de Meaux évolue dans une sorte de compromis entre stoner rock et garage rock bien épais, très passéiste, avec une guitare poisseuse accordée très bas et un chant féminin rempli de hargne !
C’est sous une atmosphère particulièrement pesante que s’égrènent les quatre titres de cet EP aux forts relents tant de Black Sabbath ou Monster Magnet que de Skunk Anansie sur lesquels on a rajouté un soupçon de Southern Rock et de Fuzz.
Une chose est sure : difficile de ne pas avoir envie de secouer la tête sous les riffs impressionnants du guitariste Axel Delseaux, sur lesquels la basse aussi vrombissante qu’omniprésente d’une Darkim Lain vient rajouter encore plus de poids, jusqu’à en devenir oppressants.
La batterie, elle, se voit martyrisée durement par un Benjamin Dupret qui cogne, pas de façon excessivement rapide – les tempos restants principalement dans le mid – mais diablement fort.
Et ce chant ! Que dire de ce chant ? Prenant, agressif, parfois touchant, qui nous emmène souvent loin : Darkim Lain – qui s’est aussi occupée des visuels – sait moduler sa voix pour nous faire ressentir les émotions dans lesquels elle cherche à nous emmener.
Les trois premiers titres sont de facture somme toute assez classique, tantôt nerveux (“Moon’s Bride”), entraînant (“Mind Fuck”) ou plus intimiste aux forts relents bluesy (“Incubus”).
Et on adhère !
Et après ces trois titres viennent les huit minutes d’un “Tyre’s smoke” sur lequel le trio fait preuve de tout son talent créatif alternant une musique lourde agrémentée de fuzz, des moments plus fluides et surtout une longue partie instrumentale finale lors de laquelle rien ne nous est épargné : passage atmosphérique sur lequel le guitariste se fait plaisir avec une basse qui flirte avec le bluesy, avec une montée crescendo dans sa dernière partie… Et surtout, ce passage ouvre la porte à des improvisations dantesque lors des concerts.
On commence à rêver d’un hypothétique future full length.
Une chose est sure : en cas d’un passage du groupe au Brin de Zinc, ou à défaut dans la région, il peut y avoir une tornade, une chute de météorites ou une invasion extra-terrestre, je ne la manquerai pas !!!!
Une formation aussi authentique que prometteuse ! Un coup de cœur, qu’on vous dit !
Tracklist :
1. Moon’s Bride (4:27)
2. Incubus (5:13)
3. Mind Fuck (3:56)
4. Tyre’s Smokes (8:29)
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