Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10

Et de quatre ! Les petits jeunots de The Vintage Caravan arrivent un nouvel album et confirment plusieurs choses. Déjà, qu’ils sont réglés comme des horloges helvétiques : Gateways arrive en effet trois ans après Arrival, lui même trois ans après Voyage, qui a succédé au premier album éponyme sorti en 2009. Difficile de faire plus régulier. A croire que le test Cooper est une spécialité islandaise, pays merveilleux qui n’a pas que le clapping lors des compétitions internationales de football à nous proposer. Musicalement, que ce soit Sólstafir, Björk (ou The Sugarcubes, son premier groupe), Wolfheart ou Skálmöld, ce pays a toujours eu de bonnes curiosités musicales à nous proposer.

Mais là, il y a en plus The Vintage Caravan, que j’avais (re)découvert scéniquement au Hellfest 2017, prestation lors de laquelle ils avaient foutu une ambiance de folie dans la Valley. Le trio nous avait mis par terre de par leur énergie, et des compositions entraînantes et accrocheuses au possible d’un Hard Rock très influencé seventies que n’auraient pas renié des groupes comme Cream ou Led Zeppelin en tête !

Pour ce quatrième album, après les trois précédents quasi parfaits, le trio fait dans la continuité : toujours ce Power Rock endiablé, passéiste au possible, aux sonorités très psychédéliques nous rappelant la période pattes d’eph’ et flower power… Et niveau énergie, ça n’a rien à envier aux cadors du genre. Quelle baffe !

D’emblée, on sent qu’avec “Set your Sight”, “The Way” et “Reflections”, on va se prendre de purs moments de rock n’ roll en concert, avec tout ce qui s’appelle secouage de tête et tapage de pieds en rythme de rigueur… The Vintage Caravan est ce genre de groupe capable de te foutre une décharge énergétique bourrée d’ondes positives et ne s’en prive pas… pour notre plus grand plaisir.

Et après trois excellents titres, tu te dis que les choses vont se calmer, que The Vintage Caravan va faire comme pas mal d’autres groupes et voir son album s’essouffler. Ben tiens ! Et puis quoi encore ?
Si les choses se calment effectivement, c’est pour que le trio nous montre toute l’étendue de son talent avec le plus long “On the Run” qui se veut un monstre de morceau tout en émotion,, magnifié tant par un refrain touchant que par un guitariste qui te colle un solo à te coller les poils…

Et dès lors, on se retrouve séduit par cet album, on ne veut pas qu’il s’arrête, jamais ! Et les belles surprises continuent : un très Zeppelinien “All this Time” prend le relais, sorte de low tempo combinant le son du dirigeable avec un côté Alice in Chains pas déplaisant.
Et l’énergie revient ensuite : “Hidden Streams” et “Reset” reviennent au fondamentaux des premiers titres là où le plus modern et planant “Nebula”, le plus grungy “Farewell” et le plus bluesy et calme “Tune out” font office de (bonnes) surprises dans l’ensemble de cet album d’une variété et d’une richesse énormes, tout en restant sur des sons totalement… vintage !

On regrettera une fois de plus la détestable habitude qu’a Nuclear Blast de ne pas nous inclure dans les mp3 le bonus “The Chain”, reprise de Fleetwood Mac, qui aurait pourtant été bien intéressante à écouter. Il n’y a pas de petites économies, semblerait-il !

Toujours est-il que cet album fait office d’indispensable pour tout adorateur de bon rock…

Tracklist :

1. Set your Sights (4’39)
2. The Way (3’35)
3. Reflections (4’15)
4. On the Run (6’01)
5. All this Time (4’18)
6. Hidden Streams (3’52)
7. Reset (4’12)
8. Nebula (5’04)
9. Farewell (5’24)
10. Tune out (6’40)
11. The Chain (reprise Fleetwood Mac) (4’33)

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