Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

« Thrash Bombz Thrash Bombz Thrash Bombz, your’re my Thrash Bombz
And Thrashers you can turn me on… »

Enfin le retour des thrashers de Thrash Bombz, groupe Italien formé en 2007 : une démo en 2012, un premier EP (« Mission of Blood ») et un split « Sicilian Thrash Attack of Death » avec Aneurysm et Maghanat l’année suivante, un premier album (« Mission of Blood » lui aussi, reprenant les cinq titres de l’EP, eux-mêmes déjà repris dans le split, et sept nouveaux morceaux) et un deuxième EP (« Dawn ») en 2014…
Il aura fallu attendre ensuite trois ans pour voir enfin arriver ce nouvel album avec une refonte quasiment complète du line up : en effet, si le chanteur Tony « Stormer » Frenda a gardé son poste – ou repris puisqu’il était parti dans la période 2010-2014 et remplacé par Leonardo ‘Thrash Maniac’ Botta (Daemonokrat) -, le bassiste UR a pris les six cordes en rythmique et le batteur Skozzo a pris la guitare lead. Voilà pour les membres originels. Présent depuis 2013 au poste de batteur, Vihol a pris la basse en 2015 pour laisser derrière les fûts le nouvel arrivant Trronu, qui joue aussi dans Kratos avec UR ! Rajoutons à ça que chacun des membres jouent ou ont joué dans une tripotée d’autres formations et on comprendra mieux le sac de nœuds pour résumer la bio de Thrash Bombz. Vous me suivez toujours ?

Et musicalement, ça tabasse ! Quel album !
Dix titres, 53 minutes de furie absolue : Thrash Bombz ne s’embarrasse pas du superflu. Avec une musique sans le moindre compromis, on replonge dans les racines les plus crues d’un genre musical certes usé jusqu’à la moelle mais qui continue à nous offrir de réelles belles surprises.

Ne vous fiez pas à la pochette, épurée de tout sens artistique mais donnant le ton avant même d’entendre la moindre note ! On sait d’entrée que ce sera du thrash metal old school, sous sa forme la plus primitive. Limite, on n’en attendrait rien ! Et pourtant : quelle claque !
L’auditeur est mis sous pression du début à la fin : d’entrée, avec l’intro mélodique de « Condemned to kill again », proche de celles d’un Testament des premiers albums, on sent déjà qu’on va se manger du son à la Bay Area.

Il le disent eux-mêmes : dix titres d’evil speed thrash ! Riffs orgasmiques, soli impeccables, chant agressif tout comme il faut, titres entre quatre et sept minutes, refrains implacables, breaks assassins, un petit côté délicieusement crossover : tout le panel du petit thrasher averti est compris dans cet album, certes tout ce qu’il y a de plus classique dans le genre, mais diablement efficace ! Les fans de Municipal Waste, Nuclear Assault, Testament… vont y trouver leur compte !
Des titres comme « Evil Witches », le violent « Call of Death », « Curse of the Priest », « Taken by Force » ou le court et intense « The Avenger » sont de véritables déluges de riffs meurtriers et brutaux là où les plus mélodiques « Condemned to kill again », « Evoking the Ghost » ou le long de presque huit minutes « Master of the Dead » achèveront de convaincre les sceptiques sur le potentiel pour le moins intéressant qu’à Thrash Bombz pour nous composer des titres plus fouillés.

Une tuerie, qu’on vous dit !

Tracklist :

1. Condemned to kill again (5’20)
2. Ritual Violence (5’18)
3. Evil Witches (5’19)
4. Curse of the Priest (4’32)
5. Black Steel (5’30)
6. Taken by Force (4’46)
7. Master of the Dead (7’48)
8. Evoking the Ghost (5’47)
9. The Avenger (3’49)
10. Call of Death (5’03)

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