Note du Soilchroniqueur (Seblack) : 8/10

Est-ce la nationalité ukrainienne du groupe ? Le style moderne de black metal pratiqué ? Où les notes de saxophones de Dima Dudko sur le titre « Descent » ? Toujours est-il que la lecture des quelques informations sur ce groupe que je ne connaissais pas jusqu’alors et la première écoute de cet album de Three Eye of the Void m’ont rapidement fait penser à deux noms : White Ward et Der Weg Einer Freiheit.
Oui, c’est une bien mauvaise manière de commencer une chronique. Si j’étais musicien, je pense que je détesterai une chronique commençant par ce genre de comparaisons. Mais voilà ce premier album de Three Eyes of the Void tourne depuis quelques semaines dans mes oreilles, et voilà des jours que je cherche comment je vais tourner cette chronique. Alors, maladroitement, je m’en tiens à ce qui m’a semblé évident à l’écoute de « The Atheist », ce d’autant plus qu’il n’y a aucune connotation négative à mon propos. Bien au contraire.

Ce premier opus de Three Eyes of the Void a, dans un premier temps, agi sur moi comme une madeleine de Proust, en me procurant le même sentiment de plaisir procuré à la découverte de « Futility Report » de White Ward avec ce black moderne faisant cohabiter des ambiances colossales à d’autres plus feutrées. Il y a bien sur ces quelques notes de saxophone ou de piano, mais il y a surtout ces lignes de basse veloutées à souhait et cette ambiance générale sombre autant que mélancolique.
Les lignes de guitares et le chant incroyablement intenses m’ont, elles aussi, projeté dans un passé plus ou moins lointain avec un feeling et une intensité digne de Der Weg Einer Freiheit sur « Agonie » ou « Stellars ». 

En un mot, j’ai eu une très belle accroche sur « Atheist ». De belles impressions qui  ne se sont pas atténuées au fil des écoutes, chaque musicien parvenant à retranscrire cette rage, cette noirceur et cette mélancolie qui habitent cet opus magnifique. Les écoutes succédant aux écoutes, les comparaisons présentées plus hauts s’estompent, sans forcément disparaître, et l’esprit se concentre sur l’identité propre développée par Three Eyes of the Void sur « Atheist ». La réflexion sur la mort et l’absence de Dieu trouve ici une profondeur musicale peu commune et on se retrouve vite happé par ces abîmes de réflexions.

1. Behind the Stars (09:40)
2. Against the One (06:23)   
3. Descent (07:10)
4. No More Light (08:21)
5. Delirium (03:19)
6. The Atheist (07:50)

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