Line-up sur cet Album
- Ray Gervais - Basse
- Joe Rezendes - Batterie
- Angel Rodriguez - Guitares
- Ron Cooke - Guitares
- Eric Claro - Chant
Style:
Heavy/Power MetalDate de sortie:
27 Avril 2018Label:
Pure Steel RecordsNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 7/10
Pour une raison qui peut sembler incompréhensible, j’ai toujours eu une petite tendresse pour ce groupe. Il faut pourtant être honnête, ils ne se sont pas faits remarquer par une qualité énorme au niveau de leurs albums, loin de là.
Histoire de raconter ma vie passionnante, voilà comment est arrivé Thrust dans ma culture musicale. En 1984, du haut de mes 14 ans et de mon amour immodéré pour le Speed Metal, j’étais en recherche constante de groupes qui dépassaient les lois de la vitesse, parfois voire souvent au détriment de la qualité. Et en plus de ça, j’étais lecteur assidu d’Enfer Magazine qui, avec Metal Attack et plus tard Hard Rock Magazine, faisait partie de mes Bibles mensuelles qu’il m’était moralement interdit de rater. Dans la sacrosainte guéguerre speedos VS FM qui faisait rage dans le courrier des lecteurs, mon camp était largement choisi… à l’époque ! Et dans cette presse écrite, on trouvait souvent des publicité pour des vendeurs de 33 tours – oui, il n’y avait pas de CD encore à l’époque, et encore moins de mp3 – qui tentaient d’essayer de donner un genre aux noms qui pouvaient nous sembler inconnus. On pouvait lire, entre parenthèses, après la référence de l’album, des “Heavy Metal”, des “Hard Rock”, des “Hardcore” mais aussi des “Speed”, “Super Speed” et même des “Ultra Speed”.
On imagine aisément me voir trépigner à la lecture des trois dernières données et c’est ainsi que j’ai pu lire un “Super Speed” pour décrire l’album Fist held high sorti en 1984. Ayant reçu quelques étrennes à la fin de la même année, lors d’une visite du disquaire du coin agitateur de curiosités, je tombe sur ce bijou que je m’écoute non sans une certaine excitation, pensant y trouver des Lucky Luke du riff. Et quelque part, l’excitation était vite retombée : je me suis retrouvé avec un album qui, s’il y avait bien quelques passages rapides capables de me faire secouer la tête, restait ancré dans un mid tempo parfois rébarbatif mais qui, au fur et à mesure des écoutes, commençait sérieusement à me plaire, malgré un chant irritant au possible ! Il faut aussi remettre les choses dans leur contexte : il n’y avait pas autant de sorties d’albums qu’aujourd’hui, et surtout pas d’internet pour aller écouter tout et n’importe quoi n’importe quand : quand on achetait un album, on avait largement le temps de l’écouter et de se l’imprégner avant d’acheter un nouveau. Mais c’est une autre histoire !
Puis, petit à petit, ce Fist held high restait de plus en plus longtemps rangé dans son emballage et les écoutes de plus en plus rares, pour ne pas dire qu’il est bien resté 15-20 ans dans la discothèque sans se retrouver tripoté par un diamant. En fait, jusqu’en 2015, quand Metal Blade a la bonne idée de le rééditer en double CD avec tout plein d’inédits live, et l’album inédit Reincarnation, à l’origine écrit en 1988/1989 et finalement sorti en 2015, lui aussi accompagné de version démo. Et à l’écoute du Reincarnation, on comprenait aisément pourquoi il n’a pas été édité à l’origine. Et finalement, si Fist held high a mal vieilli, il est toujours sympathique de se réécouter des “Freedom Fighters”, “Torture Chamber”, “Thrasher”, “Posers will die !” ou “Fist held high” malgré le timbre aigu et éraillé toujours aussi irritant de John Bonata.
Entre temps, en 2002, on a eu droit à un Invitation to Insanity sur lequel je ne me suis pas attardé bien longtemps… Puis vient l’annonce d’un nouvel album, avec le seul Ron Cooke (Guitares) comme dernier membre originel. Et il faut bien le reconnaitre, cet Harvest of Souls est ce que Thrust a sorti de meilleur.
Dix compositions pour trois quart d’heure de Heavy Metal, old school, flirtant avec le Power Metal, se cantonnant à un mid tempo bien racé : oui, Thrust a grandi, muri, et nous offre un album digne de ce nom. Certes, il ne sera pas classé dans les albums de l’année mais permettra au groupe de dorer un blason qui les fera passer d’un statut culte à celui de groupe crédible sur la scène heavy/power internationale.
Les dix titres passent très bien : Thrust a su se débarrasser des côtés poussifs de sa musique pour nous balancer dix titres qui tiennent bien la route. Les guitaristes se fendent de riffs bien carrés, de soli souvent bien foutus, et surtout, surtout, un chant qui va avec la musique proposée. Même si l’album est homogène et ne laisse pas beaucoup de place à la surprise, on ne peut que se réjouir de les entendre jouer ces bons morceaux. Même la pochette est belle, c’est dire !
Oui, Thrust est de retour, en pleine forme s’il vous plait, et quelque part, ça me fait plaisir !
Tracklist :
1. Deceiver (3’16)
2. Immortal (3’26)
3. Kill or be killed (5’00)
4. Sorceress (4’39)
5. Shadow of the Cross (6’28)
6. Blood King (5’25)
7. Possessed (3’48)
8. Feel the Pain (4’03)
9. End of Time (3’53)
10. One Step from the Grave (4’31)
Site officiel : http://www.thrustonline.com/
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Twitter : https://twitter.com/ThrustOnline
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