Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

On ne l’aura pas attendu longtemps, celui là ! A peine deux ans : quand on sait qu’il s’est passé dix-huit ans entre Fist held high (1984) et Invitation to Insanity (2002), puis encore treize ans jusqu’à Reincarnation (2015) pourtant composé en 1988-1989.
Puis en 2018, l’excellent Harvest of Souls montrait le retour d’un Thrust en pleine forme !

Et bim, ce The Helm of Awe avec le même line up, confirmant ce retour en fanfare.
A l’instar de Tyrant avec Hereafter, Thrust perpétue le bon vieil Heavy Metal épique typiquement US : et qu’on se le dise, l’époque Fist held high est définitivement révolue. Même si leur premier album m’a laissé d’excellents souvenirs, il faut reconnaitre qu’il a un peu mal vieilli : cette fois, les cinq gaillards de Thrust ont repris les choses là où ils les avaient laissées avec Harvest of Souls.

Et ils ne nous loupent pas : d’entrée, on se prend quatre brûlots d’affilé, du pur Heavy Metal, racé, nerveux, comme peuvent régulièrement nous en proposer des Omen, Tyrant, Cloven Hoof et toute cette tripotée de groupes qui perpétue le heavy metal dans sa forme la plus pure !
Ainsi, “Black River”, “Blood in the Sky”, “Purgatory Gate” et “Still alive” oscillent entre mid-tempo rageur et speed metal bien ravageur.
Ces quatre titres donneront une furieuse envie de headbanguer à tout metalleux qui se respecte tant ils sont emprunts de tout ce que le Heavy Metal US peut nous proposer depuis qu’il existe !
Riffs furieux, chant rageur, section rythmique endiablée, soli impeccables : Thrust nous sort toute la panoplie du parfait power metalleux américain.

Et vient le long “Killing Bridge” et là, on se prend une power ballad de plus de sept minutes sur laquelle le chanteur éclabousse de tout son talent : on savait déjà qu’il était capable de prouesses vocales intéressantes, mais là, on frôle l’excellence !

C’est ensuite que revient un bon vieux titre de Power Metal tout en puissance avec un “Battle Flag” implacable : dans l’esprit, ce titre rappelle ce qu’à pu proposer le Tyrant de “Legions of the Dead” ou de “Too late to pray” qui aurait déjà eu le chanteur Robert Lowe actuel !
C’est avec “Ghost in me” et “The Traveler” que Thrust s’aventure dans un style qui leur était jusqu’alors non pratiqué : on se retrouve avec un groupe qui flirte avec les frontières du Doom Metal : celui de Candlemass ou de Solitude Aeternus avec un côté épique loin d’être ragoutant.
Au contraire : la maîtrise des guitaristes est telle qu’ils arrivent à nous faire voyager, il suffit de s’écouter le solo de “The Traveller” pour comprendre mes propos !

Plus puissant, “Crucifixion” nous colle une nouvelle baffe de Heavy Metal furieux avant que le final “Helm of Awe” nous achève de fort belle manière tout en furie maîtrisée.

Ce qui scotche à l’écoute de cette album, c’est tant la palette vocale du chanteur que le jeu des musiciens, avec une mention particulière aux guitaristes qui nous envoutent régulièrement !

Bref, Thrust nous sort un album incroyable de beauté et de puissance, et incontestablement leur meilleur album à ce jour ! La parfaite confirmation de l’album précédent !
Indispensable…

Tracklist :

1. Black River (4:57)
2. Blood in the Sky (2:53)
3. Purgatory Gates (4:52)
4. Still alive (3:43)
5. Killing Bridge (7:16)
6. Battle Flag (4:29)
7. Ghost in me (6:10)
8. The Traveler (6:12)
9. Crucifixion (6:03)
10. Helm of Awe (3:49)

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Chronique « Harvest of Souls »