Note du SoilChroniqueur (Olivier No Limit) : 7/10

À la première écoute, j’ai failli lâcher l’affaire…
À la deuxième, j’étais conquis.
Pas évident de rentrer dans la musique du gang Thunderor, groupe canadien dont les membres sont passionnés de moto.
Pas à cause de la pétarade de leurs machines, mais à cause d’une voix et d’une démarche vintage.
En écoutant leur premier disque nommé « Fire It Up« , ce trio nous fait pénétrer dans le monde du heavy traditionnel, faisant partie de ce que l’on appelle la NWOTHM, la nouvelle vague de heavy metal traditionnel.
La première surprise est le son « un peu vieillot », « fragile », qui pourtant finit par ajouter un grain de véracité à leur musique. Et puis il y a le chant, une voix aigüe particulière qui peut faire grincer les dents de certains. Une sorte de Jon Anderson (chanteur de Yes) au gosier particulier.

Mais, si au bout du compte, on l’adopte, on rentre dans un univers aux titres dont les mélodies sont attachantes (“Fire It Up”, “How We Roll”). Ils « s’amusent » aussi à flirter avec de l’AOR (“Dangerous Times”). Du coup, on se rend compte que ce sont de bons musiciens, tel ce batteur sous haute tension et ce guitariste véloce (“Thunderor”).

Même si des titres comme « On the Run » m’ont laissé froid, je trouve qu’ils s’en sortent plutôt bien. Et puis il y a, au détour du chemin, quelques références agréables : sur « Thunderor » vole un petit parfum Iron Maiden et le solo de « Into the Storm » est très Van Halen.
L’album se termine par « Cold Tears » au mix vraiment vintage, qui passe de la balade à du « plus puissant ».

Au final, le genre d’album pour lequel il faut persévérer à écouter et à ne pas lâcher l’affaire au bout d’une fois.

Attachant de véracité.

Tracklist :

1. Fire It Up (5:13)
2. How We Roll (4:16)
3. All or Nothing (4:31)
4. Dangerous Times (5:24)
5. Thunderor (4:33)
6. On the Run (4:05)
7. Into the Storm (Instrumental) (1:34)
8. We Can Make It (4:21)
9. Cold Tears (5:17)

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