Line-up sur cet Album
- Chris “CJ” McMahon – Chant
- Andy Marsh – Guitare lead
- Sean Delander – Guitare Rythmique
- Kevin Butler – Basse
- Jesse Beahler - Batterie
Style:
DeathcoreDate de sortie:
26 juillet 2019Label:
Nuclear Blast RecordsNote du SoilChroniqueur (Kenpachi) : 7/10
Le Deathcore, c’est un peu le petit cousin du Metal et du Hardcore : chacun décide qu’il n’est pas de la famille, le vilain petit canard… C’est un peu comme hériter des traits de chacune des familles, mais qu’au final le rejet se fait malgré tout. A l’instar du Neo Metal à sa naissance, le Deathcore n’est pas vu d’un bon œil. Et puis il y a un public – plus jeune, bien souvent – qui voit le Deathcore comme le style de musique qui donne un peu plus de testostérone au Metalcore, un peu plus de riffs au Hardcore, et une prod plus lissée au Death… Qu’il fasse des heureux ou non, le Deathcore fait parler et ne laisse pas de marbre.
Deux ans après leur dernier méfait, les Australiens de Thy Art is Murder nous lancent un nouvel opus, mais que vaut-il ? Chris McMahon avait fait ses adieux en 2015, et puis deux ans plus tard seulement, il a décidé de revenir sur sa parole, un changement d’avis qui a débouché sur « Dear Desolation« . Certains voyaient cet album comme le retour des messies alors que d’autres trouvaient qu’il ne s’agissait là que d’une pale copie de ce qui a été précédemment fait. Parfois un peu longuet, moins catchy qu’un « Hate » ou un « Holy War« , ne trouvant pas vraiment de titre majeur qui reste imprimé dans le crâne comme ils avaient su le faire. Toutefois, sur ce nouvel opus, le serpent a arrêté de se mordre la queue et on le devra peut-être à leur nouvel acolyte derrière les futs (Jesse Beahler, qui succède à Lee Stanton). En effet, le p’tit nouveau avait déjà fait ses preuves dans le milieu Technical Death avec le groupe Nightfire. En effet, sa venue ne semble pas anodine puisque les compositions semblent être perfusées de caféine tant le rythme a accéléré (pour notre plus grand bonheur).
L’album s’ouvre sur un « Human Target », déjà révélé pour la promotion de l’album, qui ne soulève rien de bien nouveau mais qui a le mérite d’être catchy à souhait : impossible de l’oublier, il reste imprimé pour de bon. Dans ce bout-là, le titre « Make America Hate Again » est certainement le titre le plus catchy du combo et est certainement celui qui fera « tilt » à la foule lors des concerts. Les deux autres singles de l’album sont moins catchy, plus énervés, plus techniques, brutaux, organiques, et reflètent à merveille l’état d’esprit de l’album : celui de tout dévaster sur son passage. En effet, qu’il s’agisse de « New Gods » ou surtout de « Death Squad », les manches sont retroussées et les rafales de riffs et de percus sont au rendez-vous. Le reste de l’album se laisse écouter mais sans grande surprise. La mayonnaise a pris, la recette fonctionne, alors pourquoi se priver de réutiliser la même recette ? Même si c’est un peu dommage, les titres restent de bonne facture et efficaces. On notera néanmoins que « Voyeurs Into Death » laisse place à une voix très caverneuse de CJ, du bon gros Death comme on l’aime. L’album, tout du long, oscille entre efficacité, technicité, titres entêtants, taillés pour le live.
Même si ce nouvel opus n’a pas grand chose d’innovateur et que c’est toujours du Thy Art is Murder, il reste néanmoins de bien meilleure facture que l’album précédent. Là où « Dear Desolation » paraissait parfois un peu pénible à se mordre la queue sans cesse, cet album semble plutôt couler d’un titre à l’autre comme une continuité agréable, avec un véritable boost de testostérone grâce à une batterie renouvelée. Il ne faut pas s’en faire : çaa blaste, ça tabasse, il y a du breakdown bien massif et aucun doute que des os craqueront lors de leurs concerts. Mais suite au nombre gigantesque de grosses sorties Deathcore de cette année, est-ce que Thy Art is Murder garde la tête haute, notamment après un immense Carnifex, un AngelMaker dévastateur ou un excellentissime Shadow of Intent ? La réponse est oui, mais attention à ne pas s’essouffler, comme le style en lui-même qui, depuis des années, semble arriver à ses limites mais qui perdure malgré tout, contre vents et marrées… Ils pourront aussi remercier un travail excellent au niveau de la prod de la part de Will Putney (guitariste de Fit For an Autopsy et END), qui a bossé notamment avec Body Count, The Acacia Strain ou Stray From the Path, qui donne un rendu propre et net (un peu trop pour les puristes de Death, bien certainement, ceci étant…).
Pour conclure, sans nul doute qu’il s’agit d’un très bon nouvel opus du combo australien, avec tous les ingrédients nécessaires à en faire un album qui carburera en live, mais qui, malgré tout, finira par ne pas être ressorti bien souvent de ma discothèque…
Tracklist :
1. Human Target
2. New Gods
3. Death Squad Anthem
4. Make America Hate Again
5. Eternal Suffering
6. Welcome Oblivion
7. Atonement
8. Voyeurs Into Death
9. Eye for an Eye
10. Chemical Christ
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