Line-up sur cet Album
Steve Pierce - Batterie / Andy Boulton - Guitares / Alan Marsh - Chant / John Wiggins - Guitares / Andy Wrighton - Basse.
Style:
NWOBHMDate de sortie:
15 mai 2020Label:
Dissonance ProductionsNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10
Purée, si je me rappelle bien, la dernière fois que j’avais vraiment adoré une sortie de Tokyo Blade, c’est avec l’EP Madame Guillotine.
L’air de rien, ça date quand même de 1985 : et c’est la dernière fois que des titres de ce dinosaure de la NWOBHM m’ont fait kiffer ! Douze petites minutes, trois titres, mais qui sonnaient le glas d’un groupe qui avait perdu tout son talent de composition !
Parce que bon, ce n’est pas pour faire ma langue de pute, mais comment peut-on accrocher sur les albums qui ont suivi entre les moyens Ain’t misbehavin’ (1987) ou Pumphouse (1998) et les carrément abominables No remorse (1989) ou Burning down paradise (1995) qui n’ont même plus permis au groupe de surfer sur un restant de capital sympathie datant de l’excellent Tokyo blade (1983) et surtout du quasi parfait Night of the blade (1984), talent encore confirmé avec un Blackhearts & jaded spades (1985) qui offrait encore quelques bons petits brûlots bien sentis, “Monkey’s blood” en tête…
Ca oui, c’est bien beau de virer le chanteur originel Alan Marsh pour le remplacer par Vicki James Wright, mais se séparer non seulement d’un excellent chanteur est une chose, surtout si le suivant tient la route, mais quand il est également un très bon compositeur, c’est se tirer une balle dans le pied.
C’est donc à partir de Night of the blade que le changement de vocaliste se fit : si Alan Marsh a initialement enregistré les voix de cet album, le groupe a fait appel à Vicki James Wright qui a ensuite réenregistré le chant une fois que Marsh a quitté le groupe. Pourtant, les chœurs d’Alan Marsh ont été laissés intacts, mais n’est toutefois pas crédité sur l’album.
Et si on regarde bien, le line up du Tokyo Blade 2020 est celui du premier enregistrement du Night of the blade originellement enregistré avec Alan Marsh !
C’est aussi le line up avec lequel ont été enregistrés l’album précédent celui ci : à savoir Unbroken (2018) duquel je n’avais absolument pas entendu parler tant Tokyo Blade avait pour moi disparu de la circulation quand Pumphouse avait définitivement mis à mal ma patience de fan déçu pour la quatrième fois d’affilée…
Je m’étais tellement désintéressé du groupe que non seulement j’ignorais tout de leur split en 1998 et de leur reformation en 2007 , mais qu’en plus je ne m’étais pas rendu compte que Tokyo Blade avait sorti du matériel depuis : ainsi j’ignore tout de l’album Thousand Men Strong en 2011 et de l’EP Camp 334 enregistrés avec les mêmes musiciens que maintenant mais avec un chanteur différent, un certain Nicolaj Ruhnow (Domain, Irony, Nick Hellfort, ex-Subsphere).
Bref, de savoir que le Tokyo Blade version 2020 est celui de 1983-1984, ça permet de se remémorer des petites pépites que j’affectionne particulièrement comme “Lightning strikes (straight through the heart)”, “Rock me to the limit”, “Night of the blade”, “Break the chains” ou “Killer city”.
Mince, s’il Tokyo Blade se démarquait de bons nombres de groupes de la NWOBHM de l’époque, c’est bien par l’énergie déployée dans sa musique.
C’est donc sans une certaine appréhension que je mets l’album dans le lecteur et les craintes sont vite estompées : j’ignore tout de l’album Unbroken, mais ce Dark revolution est une sacrée belle surprise.
Des onze titres présents, il n’y a aucun temps morts : on retrouve ce heavy metal survitaminé, souvent véloce – je n’ai pas dit “speed” – et surtout toujours impeccablement interprété.
Bon, ok, Alan Marsh ne monte plus dans les aigus comme en 1983 mais son niveau vocal reste plus qu’honorable, même si un rien (trop ?) homogène.
Les titres tournent aussi tous autour des cinq minutes, faisant de ce Dark revolution un bon album bien compact, solide et bien puissant !
Bien entendu, Tokyo Blade n’a pas eu envie de modernise sa musique : on retrouve ce qui a fait la recette des deux premiers albums et il est fort à parier que si cet album fût sorti en 1986, il ferait partie des classiques incontournables du genre.
Maintenant, près de quarante années après leur meilleur album, reste à savoir si les fans vont suivre aussi aveuglément qu’en 1984…
Ce serait mérité tant cet album regorge de sublimes passages tout au long des 55 minutes qu’il dure : j’ai bien du me l’écouter des dizaines de fois, je ne lui trouve aucune faiblesse, au point que je n’ai pas envie de sortir un titre par rapport aux autres.
Alors on se félicite que les cinq membres du groupes, qui approchent tous de la soixantaine – quand ils ne l’ont pas dépassée – affichent une telle forme…
Les nostalgiques vont adorer et Tokyo Blade risque fort de se faire de nouveaux fans parmi la jeune génération fan d’old school : ce ne sera que mérité !
Tracklist :
1. Story of a Nobody (5:08)
2. Burning Rain (5:56)
3. Dark Revolution (5:07)
4. The Fastest Gun in Town (4:16)
5. Truth Is a Hunter (4:51)
6. Crack in the Glass (5:04)
7. Perfect Enemy (5:09)
8. See You Down in Hell (4:46)
9. The Lights of Soho (4:34)
10. Not Lay Down and Die (5:28)
11. Voices of the Damned (5:26)
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