Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

Belle initiative de Gates Of Hell Records que de ressortir la première demo de Torpëdo “Mechanic tyrants” parue en auto-production en juin 2019.

Torpëdo, ce sont quatre teutons qui ont eu envie de faire une musique totalement old school, fortement influencée par la NWOBHM (Satan, Tank et Raven en tête), avec des relents à chercher chez leurs compatriotes de Running Wild des deux premiers albums, d’Atlain ou de Talon, voire des canadiens d’Exciter.

S’écouter en 2020 un EP comme celui-là, c’est ressentir les mêmes sensations que lorsqu’on se met un album de Vulture Vengeance, Stallion, Stälker, Skull Fist ou Evil Invaders dans les oreilles : un formidable bond de plus de 35 ans en arrière.

Et tout est old school dans ce que propose Torpëdo : du nom de groupe avec ses trémas qui ne servent à rien d’autre que de prouver à l’auditeur ses envies passéïstes, la pochette kitsch au possible (et encore, z’avez pas vu celle d’origine), la dégaine des musiciens provenant tous d’un groupe de thrash metal (bien sur de l’ancienne école), le riffing, la production, les compositions… Encore une fois, lorsqu’on se prend les six titres de ce “Mechanic tyrants”, on se remémore des albums cultes tels que “Living in the dark” (Atlain), “Neutralized” (Talon) ou le “Evil’s message” d’Evil. Et cette production, qui ramène aussi à quelques décennies en arrière, et que le groupe avoue avoir enregistré la démo dans un studio en sous sol : “Il n’y avait même pas de toilettes, nous utilisions l’évier”…

Et c’est parti pour quelques titres speed (“Maniac”, “Victim of desire”, “Wrath of God”) en alternance avec des morceaux de pur heavy metal (“Mechanic tyrants”, “Sons of evil”) et pour finir avec une petite merveille de titre, “Idiocracy”, sur lequel Torpëdo prouve qu’il a tout compris dans le heavy metal de papa. Ce dernier titre étant à lui tout seul le résumé de ce que le groupe nous propose pendant les cinq autres compositions. Mais ce qui fait le plus plaisir aux vieux nostalgiques dont je fais partie, c’est qu’immanquablement, chaque titre nous ramène à un morceau ou à un album qu’on a adoré dans notre jeunesse… Si tel était le pari du quatuor, c’est réussi !

Et au final, un véritable bol d’air frais pour une belle cure de jouvence : oui, cet EP a l’avantage de nous faire oublier que nous avons vieillit, nous autres quadras / quinquas qui avons pris les balbutiements du heavy / speed metal pleine face pendant notre adolescence ! Et comme tout nostalgique qui se respecte, on adhère !

En plus, il a un sacré gout de “r’viens-y”, ce petit EP sans prétention ! A suivre, sérieusement, parce que là, on parle de musique addictive !

Tracklist :

1. Maniac (4:10)
2. Mechanic Tyrants (3:42)
3. Victim of Desire (3:45)
4. Sons of Evil (5:35)
5. Wrath of God (4:21)
6. Idiocracy (6:15)

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