Line-up sur cet Album
Cédric – Guitares / François – Basse / Antoine – Chants / et à la batterie.... EZdrummer
Style:
Death metalDate de sortie:
15 Juin 2022Label:
AutoproductionNote de la SoilChroniqueuse (Migou) : 7.999999999/10
Les monologues de Mémé : tragédie en 1 acte, 1 scène et 1 protagoniste
[Une voix off accompagne l’entrée de Mémé sur scène, une vieille chemise de nuit blanche en guise de toge : ]
Je suis l’Alpha et l’Omega.
Il est le bouc.
Ensemble, notre chant formera
la tragédie moderne du Pathopithèque*.
Ainsi sera Tragos.
[Mémé s’arrête, face au public. Levant le bras, elle applique le dos de la main sur son front, les yeux extatiques, et s’exclame, la voix chevrotante :]
Que n’ai-je plus tôt
Ecrit cette chro…
Des idées, des mots
Il m’en vient par flots…
La marée des riffs old school
Inexorablement s’écoule
Se combinant aux vagues lointaines
D’œuvres classiques (pas forcément hellènes, je m’appelle Hell… nooon !)
Ecumant un Death Metal
Parsemé de jolies trouvailles
[Mémé baisse la tête un instant. Elle s’assied à terre, et regarde le ciel, comme pour lui délivrer un message important. La voix se fait chuchotante : ]
Tragos… Tragos… Tragos…
Tragos aime à se décrire comme un “groupe de Death metal old school mélangeant les riffs old school avec des riffs inspirés d’oeuvres de la Musique Classique”. En à peine quelques mots, ils réussissent à dépeindre leur musique telle que nous la recevons. Nous avons effectivement à faire à du Death metal old school, ce qui n’est pas une insulte, loin de là. Et les quelques riffs qui nous semblaient un peu “pompeux” à la base, s’expliquent par leur inspiration de grands classiques : Bach, Bethoven, Carcassi, Mozart, Schubert, Chopin, Haydn, tout ce petit monde rassemblé autour des riffs propres à Tragos. Quoi de plus normal pour un groupe qui se targue de s’appeler Tragos, mot qui a donné naissance aux tragédies grecques. Cela se conçoit également sur la pochette, résolument mythique, mythologique.
[Mémé se relève et s’adresse au public désormais. Sa voix est grave, mais ses yeux pétillent :]
Le trio nous sert un death metal parsemé de jolies trouvailles…
C’est intelligent…
Les breakdowns sont à tomber.
[Elle mime ses propos, la voix plus forte pour attirer l’attention du public : ] Le pied sur la pédale de frein, en arrière toute ! On ralentit, on alourdit… et qu’est-ce qu’ils excellent dans ces moments où ça part dans un délire plus technique et peut-être même un brin progressif.
[La voix désormais apaisée :] Oui, on peut avoir l’impression que ça part dans tous les sens, mais c’est bien construit et c’est surtout étoffé. [Chuchotant comme pour un secret à ne pas divulguer : ] Ce que je reproche aux riffs des autres parties, d’ailleurs, qui me semblent plus “classiques” dans leur progression harmonique. Et de fait, ils le sont, puisqu’inspirés de la musique dite classique. [Mémé s’exalte à nouveau : ] Quand ils s’en détachent, ils prennent alors leurs marques, c’est là où ils se révèlent vraiment.
Le premier album Radix Mendosus, est plutôt bien foutu. Le mix final et la prod sont de qualité, le son est brillant. Petit bémol, pour ma part, en ce qui concerne la section rythmique… Une sensation de batterie qui suit le rythme des riffs et réduit le champ de l’écoute. [Mémé ouvre les bras, les paumes vers le ciel. Elle déclare, comme un sermon : ] Néanmoins, ça joue et ça joue bien ! Le chant envoie du lourd, on ne se lasse pas de l’écouter, tant il arrive à moduler son growl. La guitare nous balance mélodies classiques et riffs inspirés avec passion. Mention spéciale au bassiste, qui tente des lignes audacieuses, un peu fofolles (dans le très bon sens du terme).
[Mémé se retourne, elle est prête à partir. Mais avant, elle lance un dernier regard vers le public et dit, en guise de conclusion : ]
Si Tragos ne révolutionne pas le monde de la tragédie, ni celui du Death metal dont il se revendique, il n’en demeure pas moins que nous avons ici un bon groupe à suivre. Ce premier album est porteur d’espoir (avouez que c’est un comble pour du Death Metal). On attend impatiemment de les voir sur scène !
[Lentement, Mémé repart en coulisses, côté jardin…
Le rideau se baisse.]
*Pathopithèque, en hommage au 3ème tite, Pathopitecus, s’il faut expliquer la vanne
Tracklist :
1. Radix Mendosus (3:06)
2. Dusk Inexora (2:52)
3. Pathopithecus (3:00)
4. Devius Doxa (3:36)
5. Praecipuos (3:17)
6. Ater Continum (2:59)
7. Unto Denial (2:44)
8. Melostriatum (2:32)
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