Line-up sur cet Album
- Cédric "KK" Punda - Chant
- Harun Demiraslan - Guitares, claviers
- Nicolas Amossé - Guitares
- Ludovic Chauveau - Basse
- Sylvain Bouvier - Batterie
Style:
Groove/Death MetalDate de sortie:
8 juin 2012Label:
KlonosphereNote du Soilchroniqueur (Lusaimoi) : 8/10
Trepalium, c’était un groupe que je ne connaissais que de nom et, en me renseignant (lorsque j’ai pris cette chronique) sur un célèbre site d’archives metalliques, chaque découverte de pochette d’album (en particulier celle de « XIII ») était suivie d’un « Ah ! Mais c’est eux ! ». Et ma connaissance du groupe s’arrêtait là.
Alors pour ceux qui sont dans le même cas que moi, un petit résumé s’impose. Trepalium est un groupe français qui nous vient de la région du Poitou-Charentes. Formé en 2001, le groupe, qui pratique un Groove/Death Metal – en reprenant les mots du même site –, a sorti en 2002 et 2003 deux démos, avant de signer chez Holy Records pour deux albums et un DVD split monstrueux avec Misanthrope, Supuration (autre projet de S.U.P), Division Alpha et Garwall. Après c’est chez Season of Mist qu’ils sont allés, pour un album, avant d’intégrer la Klonosphère qui s’occupe de ce « H.N.P ».
Le truc marrant, c’est que par Groove Death Metal, je m’attendais à une musique assez dansante où la basse est fortement mise en avant pour inciter notre cerveau à nous trémousser et headbanguer. Et c’est un peu le cas, en effet, mais pas seulement. Loin de là.
Car dès l’intro sous forme de discours lointain et rageur de « Heic Noenum Pax » (vous remarquez les initiales ?), c’est une toute autre ambiance qui s’occupe de nos oreilles. Une ambiance apocalyptique et malsaine parfaitement illustrée par l’artwork poussiéreux d’ailleurs. Le son est lourd, imposant (les premières secondes sont pachydermiques), et la batterie, au jeu absolument frénétique, le rapprocherait de la scène Polonaise, Behemoth en tête. Une impression appuyée par la voix de KK, qui me rappelle le phrasé de Nergal, bien qu’elle soit un peu plus criarde ici.
Ça part dans tous les sens, c’est difficile à suivre, mais ça reste cohérent et, surtout, c’est alimenté par des passages super prenants. Mais là où le groupe surprend, c’est qu’il insère, dans ce chaos maîtrisé orné de moments parfois saccadés, dissonants, techniques et parfois purement puissants avec de nombreux soli allant de l’épique (« Heic Noenum Pax ») au mélo (« Insane Architect »), en passant par le dissonant (« S(l)ave the World » et « (A)I Was(s) »), mais jamais similaires, des passages atmosphériques. Loin de contrebalancer le décor crépusculaire de la musique, ces aérations y participent pleinement. Et même, l’accentuent. Le début de « Order the Labyrinth », par exemple, qui se répète par la suite dans le morceau, à la guitare au jeu aérien assez mystérieux emporte l’auditeur tandis que des rythmiques massives le rebalancent contre terre, dans les débris de ce monde détruit avant qu’un passage goovy prenne sa place.
Le voilà enfin, le goove promis ! Oui, le nom du style ne nous a pas menti, du groove, il y en a, et « Insane Architect » nous le prouve dès ses premières secondes, mais ce n’est vraiment pas le seul élément important de la musique de Trepalium. Il est mélangé à tant d’autres choses, qu’il n’en est presque pas audible lors des premières écoutes. Non, ce qui m’est d’abord venu à l’esprit, c’est cette ambiance terrible qui nous donne peut-être un aperçu de ce à quoi on aura droit le 21/12/2012 ! Et ce qui est rigolo, c’est que le titre le plus Groovy est « I’m Broken », une reprise de Pantera.
Une belle claquouille que ce « H.N.P ». Un album puissant et technique, aux structures parfois assez complexes, mais cohérentes et qui garde, au côtésde sa brutalité, un aspect parfois dansant. Aidé d’une production qui fait honneur à la puissance dégagée, il élargira, je pense, le panel des fans de Treaplium.
MySpace : www.myspace.com/trepal
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