Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

Je n’avais plus eu de nouvelles de Tristwood depuis 2006 et leur phénoménal “The Delphic Doctrine”, que je me réécoute encore régulièrement tant des titres comme « Chronos » ou « The Call ov Seth – Invocation of the God of Blood and War » continuent encore à me décrasser les cages à miel !

Et aujourd’hui, je me retrouve agréablement surpris (à triple titre) à la lecture des mails du webzine : déjà, le groupe autrichien revient avec ce nouvel album. Ensuite, à la lecture de son historique, je vois qu’il a sorti « Dystopia et Disturbia » (2010) et « Nyx » (2019, une compilation de titres que le groupe a enregistrés entre 2007 et 2015), ce qui va me permettre une bonne séance de rattrapage qui va me faire plaisir. Et enfin, ce “Blackcrowned Majesty » est une pure tuerie ! Autant de bonnes raisons d’en avoir le bourrichon tout retourné !

Et il est agréable de se rendre compte que la recette de Tristwood, en quatorze ans, n’a pas beaucoup changé : le musique a évolué, certes ! D’un Death Metal industriel, les Tyroliens ont incorporé des éléments Black Metal et la musique a gagné en intensité ! Les voix semblent plus organiques, le son de batterie plus froid : en quelque sorte, Tristwood a déshumanisé totalement sa musique pour en faire une sorte de magma chaotique (et précis), avec parfois des dissonances et un chant suffisamment glacial pour obtenir un rendu totalement apocalyptique !

Huit titres, trente-huit minutes de furie sonore implacable d’une intensité incroyable ! Tristwood réussit l’exploit de nous emmener dans des univers aussi barrés que variés, si bien que les fans de Nihilist, des premiers Bathory, Oxiplegatz, Morbid Angel, Hellhammer mais aussi de Ministry, KMFDM, Skinny Puppy ou Killing Joke vont pouvoir y aller de leurs secouages de nuque !

Entre les furies ultimes que sont “Re-enthronement of the Damned “, “A blackcrowned Majesty”, “The Hall of Rauthra’s Fate”et “Bone Cathedral”, contrastant avec des plus heavy mais non moins furieux “He who traversed a Greater Oblivion”, “Her Wraith through stygonian Lands”, “Acherontic Deathcult” ou “Nightshade eternal”, Tristwood ne nous épargne rien et semble avoir repoussé encore plus loin les frontières de la noirceur et du malsain ! C’est d’une sauvagerie incroyable qui ravira tous ceux qui restent en recherche la brutalité et l’outrance musicale.

Aucun compromis, aucune concession : Tristwood se veut inhumain, intense, radical et sans pitié… “Blackcrowned Majesty” fait mal, très mal ! Et nous, masochistes que nous sommes, on y retourne…

Tracklist :

1. Re-enthronement of the Damned (4:16)
2. He who traversed a Greater Oblivion (4:24)
3. A Blackcrowned Majesty (5:18)
4. Her Wraith through stygonian Lands (4:54)
5. The Hall of Rauthra’s Fate (4:08)
6. Acherontic Deathcult (4:24)
7. Bone Cathedral (4:24)
8. Nightshade Eternal (6:16)

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