Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 7,5/10

Pas trop tôt !

La dernière fois que j’avais chroniqué un album de ce trio de fous furieux norvégiens, j’avais terminé mon écrit par un sympathique « On en veut encore, et avant 2018, non mais ! » (si si, là : http://www.soilchronicles.fr/chroniques … on-helvete).
Il est vrai que si sept années s’étaient écoulées entre la sortie de l’antépénultième « Desert Northern Hell » (2004) et son successeur « Legion Helvete » (2011 donc, pour ceux qui suivent), cette fois ce ne sont que quatre petites années qui séparent ce petit nouveau avec son prédécesseur, et le tout sans split dans l’intervalle ! C’est sûr, ça change tout !

Ce qui ne change pas, c’est la musique du groupe : c’est sûr, les mecs n’auront pas changé de genre musical comme ça sans prévenir : Tsjuder, c’est et ça reste du bon vieux Black Metal bien cru, au tempo résolument ancré dans le full speed, avec un chant tout ce qu’il y a de plus haineux, une guitare crachant des riffs d’une brutalité inouïe avec une rythmique à la limite de l’épileptique !
What else ?

Ben pas grand-chose en fait en matière de surprise, mais que demande-t-on à Tsjuder de nous proposer si ce n’est du Tsjuder, à savoir une grosse dose de Black Metal bien méchant, lorgnant parfois – oui, enfin, souvent – vers le black ‘n’ roll ?
Encore une fois, on a droit à huit titres, souvent longs, pour trois quart d’heure de brutalité dévastatrice.
C’est évident, faire mieux que le précédent, ça relevait du défi !
Ils l’ont relevé, mais sans nous balancer un « Legion Helvete number two ».
Alors plutôt que de faire dans la continuité tout ce qu’il y a de plus basique, Tsjuder revient à des fondamentaux tout en gardant son identité en puisant son inspiration dans l’essence même du genre.
D’entrée, un son plus ‘raw’ ! Ça, c’est fait…

La musique se veut aussi minimaliste, à l’instar de sa pochette signée du français Vincent Fouquet (Deep In Hate, Melechesh ou Nightfall).
Ensuite, proposer une approche plus ancrée dans les années 90, voire avant : et v’là-t-y pas que le trio nous combine une ambiance et un esprit proche des premiers Bathory qui auraient partouzé avec les Celtic Frost en mâtinant l’ensemble avec un soupçon du Marduk tel qu’on le connaissait jusqu’à « Panzer division Marduk » (1999, quand même).

Production plus crue pour un son plus crasse, plus direct, l’album se veut in-your-face et les huit titres nous forment un véritable concentré de haine surtout réservés aux adorateurs du genre réfractaire à toute forme de finesse.

Pour le coup, « Antiliv » et ses huit titres feront autant d’effet que le passage d’une centaine de Panzer chargés de dynamite et c’est sous cette avalanche de décibels que l’auditeur tentera désespérément de reprendre son souffle entre chaque morceau pour mieux se faire tabasser dès que le suivant reprendra.
Parce que là, pour le coup, les trois tueurs ne font aucun compromis : Nag crache sa haine sur des riffs sursaturés souvent dissonants, pendant que la section rythmique ne cesse jamais son passage à tabac tout azimut sauf en de rares occasions comme lors d’une légère accalmie lors d’un court passage sur « Ved ferdens ende » ou du côté plus Heavy sur le début du long « Antiliv ».
C’est dire si les mecs sont énervés ! Et c’est tant mieux !

Bref : les adorateurs de Black Metal dans sa forme la plus crue, la moins permissive en matière de compromis et la plus brutale vont adorer.
Les autres, découvrez ou passez votre chemin !

Tracklist :
1. Kaos (3:32)
2. Krater (7:19)
3. Norge (4:56)
4. Djevelens mesterverk (4:28)
5. Demonic Supremacy (6:29)
6. Slumber with the Worm (5:57)
7. Ved ferdens ende (5:35)
8. Antiliv (8:03)

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