Line-up sur cet Album
- Colin Young : Chant
- Taylor Young : Guitare, Backing Vocals
- F. Sean Martin : Guitare
- Anthonie Gonzalez : Basse
- Cayle Sain : Batterie
Style:
Metal(s)Date de sortie:
30 Octobre 2015Label:
Metal Blade RecordsNote du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 7.5/10
La teinte est donnée d’entrée de jeu par le morceau éponyme : au-delà de son titre et son artwork obscur, Disharmony de Twitching Tongues ne va pas faire dans le rose bonbon à paillettes. La marche funèbre d’ouverture et son piano avec une grosse reverb’ annoncent les ténèbres à venir.
Troisième album du groupe californien, on est face à un mélange assez étrange de riffs Black, Doom, Thrash, Death… et pourtant le groupe se revendique comme de la mouvance Hardcore ! Assez éloigné de ce mélange pourtant, même si on ressent la présence de la lourdeur HxC sur « Insincerely yours », la noirceur des harmonies – ou disharmonies si vous préférez – et la double pédale omniprésents tout du long de l’album mènent davantage à penser aux courant les plus noirs du Metal. La voix du chanteur n’est quant à elle pas sans évoquer un mélange entre celles de Jon Schaffer (Iced Earth) particulièrement et Nick Holmes (Paradise Lost) par moments, mais surtout celle de Mike Patton (d’un Faith no more géographiquement logique au niveau de l’influence, mais aussi du point de vue de l’instabilité et la diversité compositionnelles des morceaux).
Sorti de ces nombreux paradoxes, la lourdeur prédomine, avec la mélodicité, l’exemple le plus marquant étant sur « Love conquers None », ses soli, son pont acoustique avec ses chœurs. Le groove totalement thrash du « Insatiable Sin » qui s’ensuit vient quant à lui trancher cette pause éléphantesque trompeuse pour remettre dans le bain de sang. L’aspect résolument hardcore ne fait son apparition qu’à partir de « Cannibal » – le pénultième riff de ce morceau est probablement mon préféré de l’album, avec sa batterie au jeu proche de celui de Dave Lombardo (un comparse de Patton dans Fantomas, tiens, coïncidence) – mais toujours sous fond de double pédale. Et si je me trompe quant à cette parenté, je ferai trembler 7 fois ma langue dans ma bouche – ou une autre que la mienne – avant de redire ce genre d’inepties.
Une chose est sure, cet album est volubile au niveau des rythmiques : ça bouge… Par contre, ce qui est dommage, c’est que tout bien produit et carré soit-il, on ne retient pas facilement un morceau en particulier, probablement à cause des fins de pistes auxquelles manque un petit je-ne-sais-quoi qui les rend trop abruptes. Ceci dit, l’émotion de « Arrival » est prenante – encore et toujours l’effet secondaire du piano, cherchez pas…
Un bon album dans son ensemble mais difficile de s’y accrocher, l’absence de ce petit quelque chose – peut-être de l’homogénéité – pour le rendre très intéressant. Celui-ci finit d’ailleurs en nous laissant lestement achever par le long « Cruci-Fiction » et ses sirènes d’alarme et son piano avec reberb’ à fond de début d’album – the end is the beginning is the end.
A écouter avec en tête l’idée noire que tout a une fin, sauf la banane qui en a deux.
[clip qui aurait également pu matcher avec « The End of Love »]
Tracklist:
1. Disharmony (4:22)
2. Insincerely yours (4:43)
3. Asylum Avenue (4:05)
4. Love conquers none (3:38)
5. Insatiable Sin (4:24)
6. Cannibal (5:11)
7. Sacrifice me (3:51)
8. Arrival (5:50)
9. The End of Love (4:42)
10. Cruci-Fiction (4:23)
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