Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

Ca y est, les anciens nostalgiques de la NWOBHM vont ressortir leurs vieux bracelets cloutés et autres vestes en jean patches jusqu’à la barde, un nouvel album de Tygers Of Pan Tang voit le jour cet automne.

C’est qu’on s’en souvient encore, des “Wild cat” (1980), “Spellbound” (1981) ou du ”The wreck-age” (1985) qui avaient succombé aux charmes de l’américanisation péroxydée en vogue à l’époque, trois albums fabuleux qui font partie des classiques du genre.

Bon, ok, on se souvient aussi des largement moins bons “The cage” (1982) ou “Burning in the shade” (1987) qui restent deux épouvantables incidents de parcours (ou de jeunesse, au choix), et le groupe n’avait pas survécu à ce dernier album, splittant la même année.
C’est en 1999 que le guitariste Robb Weir reforme le groupe, dans un premier temps pour quelques concerts, notamment avec les guitaristes et le bassiste de l’époque de Blitzkrieg (respectivement Glenn S. Howes, Mick Proctor et Gavin Gray) et le groupe, cinq albums plus tard, changera de musiciens plusieurs fois pour prendre cette formation qu’on espère definitive.

C’est donc depuis 2013 que le line up est stabilisé et ce douzième album, qui sort trois ans après “Tygers of Pan Tang”, semble jouer la continuité… en largement mieux ! Dès que “Worlds apart” démarre, on sent qu’on va passer un bon moment : riffs puissants, un chant envoûtant, des soli parfaits, un refrain imparable. Ca démarre fort, on kiffe d’entrée…

Mais là où quelques groupes mettent tout ce qu’ils ont dans le morceau d’ouverture de l’album, Tygers Of Pan Tang confirme avec un “Destiny” certes moins intense mais tout aussi impeccable.
Mais là où ce “Ritual” est bluffant, c’est cette impression de montée en puissance : “Rescue me” est une pure tuerie, qui reprend ce que les tigres ont fait de mieux, le combinant avec du Dokken de l’époque comprise entre “Tooth and nail” et “Back to the attack”. Là, on se prend encore une fois une composition à la limite de la perfection, oscillant entre puissance et feeling, avec un refrain et des choeurs à tomber par terre. Et doit-on parler du solo sans utiliser des superlatifs ? Incontestablement un des meilleurs titres du groupe. Et juste après cette merveille, le nerveux “Raise some Hell” met tout le monde d’accord avec ce titre rapide qui fera incontestablement mouche en concert.

Ensuite, c’est un enchaînement de deux titres certes plus classiques mais qui restent diablement efficaces : entre “Spoils of war” et l’énorme “White lines”, on a affaire à deux petits plaisirs bien carrés avant une ballade déchirante à souhait qui rappelle ce que les années 80 pouvaient nous offrir.
Là où “Damn you !” revient à un hard rock racé et puissant, “Love will find a way” nous remet une petite sucrerie entre low et mid-tempo, toute propre et gentillette, avant que “The art of noise” reprenne une belle remontée en puissance bien salvatrice.

Et comme le quintette anglais ne voulait pas en rester là, il nous colle en guise de final un “Sail on” de plus de sept minutes de toute beauté, sur lequel les Tyger sOf Pan Tang nous rappellent qu’ils ont émergé en même temps que les Saxon, Iron Maiden ou Motörhead et font partie de ces légendes qui ont fait les plus belles heures du heavy metal.

Clairement, ce “Ritual” est l’une des pépites de l’année, bourrée d’énergie, de feeling et d’une richesse qui font plaisir à entendre.

D’ores et déjà un must !

Tracklist :

1. Worlds Apart (3:52)
2. Destiny (5:01)
3. Rescue Me (4:13)
4. Raise Some Hell (3:02)
5. Spoils of War (4:39)
6. White Lines (7:38)
7. Words Cut like Knives (5:32)
8. Damn You ! (4:41)
9. Love Will Find a Way (4:22)
10. Art of Noise (4:37)
11. Sail On (5:21)

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