Line-up sur cet Album
Draugluin : Chant, Guitare Seidemann : Chant, Basse Anti-Christian : Batterie
Style:
True black norvégienDate de sortie:
23 fevrier 2009Label:
Dark Essence Records-Karisma RecordsOuep, ouep, avec un tel cover, forcément on ne pouvait que s’attendre à du Black bien malsain, et autant être franco du collier avec vous, ce genre de Métal n’est pas ma tasse de thé préférée. La raison principale de cet état de fait tenant pour résumer, dans une linéarité souvent affichée par la horde de combos instigateurs de ce maelstrom. Ajoutez cependant une touche d’originalité, du style Pagan par exemple, et vous obtenez un résultat immédiatement plus assimilable et appréciable, ne serait-ce que pour mes vieilles cages à miel de chroniqueur commençant à avoir un peu (trop?) de bouteille. Et bien, après un petit tour sur le Myspace de Tyrann, cela s’annonce mal pour ma santé ; car ne voilà t’il pas que ce nouveau combo est en fait le phœnix de Tsjuder !!! Les démoniaques et sataniques norvégiens peinturlurés ayant splitté en 2006 après avoir asséné avec talent pendant une quinzaine d’années un black metal adulé par les bruleurs d’église.
Pour faire concis et vous délivrer l’historique amenant à la genèse de ce premier opus « Shadows Of Leng », on ne pourra donc pas faire l’impasse sur la disparition du regretté (si, si je suis sincère…) et précité Tsjuder, car lors du crash de celui-ci sont nées deux entités. D’un coté « Krypt » où figurent Nag et un ex, Desecrator, déjà auteur d’une bouse en l’occurrence « Preludes To Death » en 2008. Et de l’autre Draugluin le chanteur -dont c’était le side project datant de 2002- avec à ses cotés Anti-christian le batteur bien nommé et un nouveau venu, Seidemann, le bassiste de 1349. Ce trio formant donc, et alléluia vous l’aviez vu venir, Tyrann.
Et le moins que l’on puisse dire est que d’entrée cela dépote et vous enfonce le clou profond sur la croix. Le « Reaper » inaugural est véritablement une petite tuerie dans la pure veine du groupe de la genèse. Cela blaste à « donf », le son est en parfaite équation avec l’atmosphère viciée, dépravée et plus qu’énervée, le break bien ficelé, et la ligne mélodique accrocheuse marque aux fers rouges vos neurones. Après une telle ouverture de Tracklist, on se sent en appétit et impatient de déguster la suite histoire d’en prendre totalement plein la gueule. Le problème est que le « Beneath » suivant sera déjà nettement moins conquérant, quoi qu’utilisant la même recette, et commencera en outre à suinter le Thrash. « Trial By Fire » complètera la trilogie initiale avec des arguments semblables mais une réussite inverse et déjà l’ennuie vous guette : trois titres, soit un excellent, un moyen, et un mauvais.
En fait, Tyrann ressemble à un hybride des Gorgoroth ou Carpathian Forest dans leurs jeunes ages, auquel on aurait filé quelques gènes ADN d’ Immortal, tout en le maquillant de rimmel Thrash. Cela fleure donc le True black norvégien d’ il y a quinze ans, mais de façon « redite », sans nouveauté si ce n’est une peinture métallisée trashy qui ne conviendra ni aux adeptes d’un genre, ni aux fans de l’autre. Le cul entre deux chaises, on trouvera gonflante les longueurs et langueurs d’un « Hellriden », au tempo lent et syncopé ; se voulant certainement «plombé » mais étant finalement viscéralement plombant. Car le « Dreams Of R’lyeh » suivant, aura beau lâché les chevaux et essayé de débouler de façon désespérée, la galette ne se relèvera pas et sombrera corps et âme. Et n’en déplaise à mes futurs détracteurs, mais les deux « Shub-Niggurath » et « Soulburner » , au final bien agréables, seront tout simplement du genre Metal préféré et traité par Slayer; seule la voix de Draugluin gardant les réminiscences et un léger témoignage Black.
Le bouquet final, sera digne d’un pet de nonne vérolée, tant on attendra enfin que démarre un « Black Moon »-deux minutes de ronflant minaudant, deux minutes de correct bien Black énervé mais tellement entendu, et un retour au thème rébarbatif d’une minute- accumulant les poncifs et les rébarbatifs de ce « Métaléfique ». Le « Grave Dreamer » de clôture qui aura au moins le mérite d’être plus ambitieux de par son développement et ses alternances laissera finalement une impression mitigée et un arrière gout amer. Atmosphères viciées et malsaines, vocalises criardes mais non écorchées, énervements pathétiques et rafales en cascades derrière les futs, convulsions morbides métaphysiques post mortem inhérentes au genre… Tous les ingrédients, hachés groove de surcroit, sont passés en revue avec la même conclusion.
rypt a pondu une daube, et Tyrann a offert un Frisbee. « Nom de dieu », rendez nous Tsjuder !!!
Myspace : http://www.myspace.com/tyrannlegion
Site Internet :
MetalPsychoKiller
6/10
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