Line-up sur cet Album
Greg May - Basse / Ronnie Wallace - Batterie / Rocky Rockwell - Guitares / Robert Lowe - Chant.
Style:
Heavy / Doom metalDate de sortie:
15 mai 2020Label:
Shadow Kingdom RecordsNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9,5/10
Elle date, mon histoire avec Tyrant !
J’avais 15 ans, bordel ! Un minot pré-pubère qui avait choisi son camp pendant la guéguerre speedos contre FM ! Un obscur groupe de heavy /speed metal, à l’imagerie occulte, capable de pondre de bons brûlots, ça avait de quoi m’attirer à l’époque.
Bon, ok, aujourd’hui encore !
Une écoute rapide chez mon disquaire préféré de l’époque, uniquement parce que j’avais adoré la photo de la pochette et j’avais immédiatement craqué sur des titres comme “Warriors of metal”, “The battle of Armageddon”, “Legions of the dead”, la power ballade “Sacrifice” et surtout “Thru the night” ont été autant de titres qui ont fait que “Legions of the dead” (1985) est resté quelques temps un de mes albums de chevet… que je réécoute encore régulièrement !
Il a fallu attendre deux ans pour avoir le plaisir d’écouter un successeur à ce premier album : “Too late to pray” reprenait les choses là où le groupe les avait laissées deux ans plus tôt, confirmant tout le bien que j’avais pensé de “Legions of the dead”.
Tyrant n’avait pas change d’un iota sa musique, et ça me convenait : le chant de Glenn May et les riffs devenus caractéristiques de Tyrant en deux albums étaient là ! “Too late to pray”, “The Nazarene”, l’impeccable “Bells of Hades” et un “Beginning of the end” absolument magnifique, entre quelques petites tueries speed ou heavy faisaient une nouvelle fois un album riche.
Deux albums devenus cultes avec le temps mais qui n’ont pas eu le succès qu’ils méritaient !
On ne sait pas trop ce que faisait Tyrant entre 1987 et 2009… Ce sera surement l’objet d’une interview prochaine.
Toujours est-il que c’est en 2009 que sort un “King of kings” qui restait, même 19 ans plus tard, dans ce que Tyrant a toujours fait.
Pas de surprises ni de révolution : le groupe des frères May et de Rocky Rockwell avait sorti un album qui n’a vraiment pas été une déception… Le fan s’y retrouvait, l’essentiel était là !
Mais quid depuis ?
Il aura fallu attendre 2020 pour voir cet “Hereafter” arriver : toujours Greg May à la basse et Rocky Rockwell à la guitare…
La batterie est tenue par Ronnie Wallace depuis 2010, et le chanteur Glenn May n’est plus là, remplacé par, excusez du peu, monsieur Robert Lowe, qui nous avait gâté vocalement, tant chez Solitude Aeturnus que dans Candlemass.
Et à la vue de l’arrivée de ce chanteur monstrueux, on pouvait penser que Tyrant allait prendre un virage plus doom. L’écoute des trois premiers albums démontrait que le quatuor aimait de temps en temps s’aventurer aux alentours des frontières du genre : avec Robert Lowe, ils y vont carrément !
On retrouve certes des éléments qui sont représentatifs des trois premiers albums de Tyrant, à commencer par l’intro qui présente le quatrième chapitre des “Tyrant’s revelation”, marque de fabrique du groupe, qui nous la ressert à chaque album. On sait déjà qu’on aura droit à un “Tyrant’s revelation 5” sur un éventuel prochain album.
Ensuite, d’entrée, avec “Dancing on graves”, on retrouve ces riffs puissants et très lourds : ce titre aurait été écrit par le groupe dans les années 80 qu’on n’y aurait vu que de feu.
Tyrant sait encore en 2020 nous composer des titres nerveux et bien directs, aux refrains imparables : “The darkness comes”, “Fire burns”, “Piece of mine”, “Until the day”, “When the sky falls”, “Beacon the light” ou” From the tower” sont autant de titres qui font honneur au power metal US là où “Hereafter” ou “Bucolic” emprunte une voie plus lourde, prouvant à quel point Robert Lowe a un timbre vocal fait pour le doom metal.
Tout au long de l’album, Tyrant nous montre qu’il a su enrichir sa musique et l’arrivée du chanteur donne une autre dimension à la musique du groupe.
Lors des premières écoute de l’album, on sent malgré tout que le chant de Glenn May et son alternance entre chant suraigu et timbre plus rauque manquait un petit peu, mais Robert Lowe a le talent nécessaire pour le faire oublier !
“Hereafter” est un album de la trempe des meilleurs du genre power metal typiquement US : les riffs caractéristiques de Rocky Rockwell sont là et son jeu permet des soli impeccable qui se fondent parfaitement dans les compositions aux structures parfois complexes.
On se prend 53 minutes d’un heavy metal certes passéiste, et nul doute que si cet album fût sorti après “Too late to pray”, on n’y aurait vu que du feu.
Et pourtant, Tyrant est de retour avec un album qui arrive tel une voiture-bélier lancée à toute vitesse sur une porte en bois et qui est bien là pour tout défoncer sur son passage !
Par pitié, ne nous faire pas encore attendre 11 ans avant le prochain album, parce qu’avec une tuerie comme celle là, l’attente risque d’être très longue !
Indispensable pour tout adorateur du genre !
Tracklist :
1. Tyrant’s Revelation 4 (1:01)
2. Dancing on Graves (5:05)
3. The Darkness Comes (5:25)
4. Fire Burns (6:54)
5. Hereafter (8:27)
6. Pieces of Mine (4:52)
7. Until the Day (4:28)
8. When the Sky Falls (4:26)
9. Bucolic (4:51)
10. Beacon the Light (4:03)
11. From the Tower (4:03)
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