U.D.O. – Game Over | Soil Chronicles

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U.D.O. – Game Over

Le 22 octobre 2021 posté par Metalfreak

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Line-up sur cet Album

Udo Dirkschneider - Chant
Andrey Smirnov - Guitares
Sven Dirkschneider - Batterie
Tilen Hudrap - Basse
Dee Dammers - Guitares

Style:

Heavy Metal

Date de sortie:

22 octobre 2021

Label:

AFM Records

Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

Chez Udo Dirkschneider, le côté positif, c’est qu’on a régulièrement des nouveaux albums et de nouveaux live à se mettre sous la dent – ou plutôt entre les oreilles – et on se retrouve rarement, voire jamais, déçus !

C’est un fait : au fil des décennies, le bon grogneur de désormais 69 ans au compteur a su développer un capital sympathie hors norme et la qualité de chacun de ses albums ne fait que l’amplifier ! On ne va pas se mentir : ce n’est pas avec ce “Game Over”, dix-septième album de son projet solo, que les choses vont changer. En même temps, ça fait belle lurette qu’on sait à quoi s’attendre quand on se pose un nouvel album d’U.D.O. dans son lecteur ! Du riff taillé à la hache 100% Deutsche Qualität, des rythmiques martiales, quelques ballades, quelques titres rapides, un passage dans le hard rock et une dominante heavy bien lourde, le tout sous le chant criard d’un hurleur en chef chez qui le temps semble ne pas avoir de prise ! Bref, pour la cuvée 2021, on s’y retrouve.

Si on a aimé tout ce qu’il s’est passé entre “Animal House” (1987) et aujourd’hui, cet album fera son petit effet. Musicalement évidemment !

Sinon, à la première lecture du titre de l’album, “Game over”, là où beaucoup des précédents ne comportaient qu’un seul mot – souvent finissant en –tor” –, on pouvait craindre qu’il décide d’arrêter sa carrière : merde non, c’est qu’à presque 70 balais, il a encore des choses à dire, le bougon ! En tant que grand observateur du monde depuis ses débuts dans Accept, lui qui a tourné dans le monde entier, même dans des endroits improbables, il a pu en voir, des choses. Et en dénoncer aussi !

Cette fois-ci, même s’il ne faut pas être grand observateur pour se rendre compte que le climat part en couilles grâce à une activité humaine totalement irrespectueuse – ce qui semble être encore à l’heure actuelle une surprise pour nos politiques et pour les grands lobbies industriels –, U.D.O. dénonce les désastres climatiques ou les escalades de violences des guerres. « Si l’humanité ne repense pas certaines choses, elles pourraient avoir des conséquences dramatiques », dit le chanteur avant de rajouter « Nous tous, peu importe où nous vivons, n’avons qu’une seule planète. Si quelque chose se passe, cela a toujours des implications internationales », « Les inondations en Allemagne ou les incendies dans le sud de l’Europe et en Turquie ont montré à quel point il est urgent de faire quelque chose. Mais pas ici seulement. Le monde a également de plus en plus un problème de paix. Le commerce international des armes et la possession d’armes privées augmentent. Dans de nombreux pays, il y a de plus en plus de fusillades parmi des mineurs, y compris dans les écoles. En outre, il existe un nombre incalculable d’enfants soldats qui sont activement impliqués dans la guerre dans de nombreux pays ».

C’est ainsi qu’une grande majorité des titres de “Game Over” traite de tous ces problèmes avec un côté dénonciateur pas dégueulasse : si ce genre de message pouvait porter un tant soit peu, le pari sera déjà gagné. Ok, c’est dit sur un album noyé dans une quantité phénoménale de sorties, mais on connaît tous l’histoire du colibri devant l’incendie de forêt…

U.D.O. continue son petit bonhomme de chemin en nous proposant des titres puissants, percutants et accrocheurs, avec une énergie de tous les instants, nous distillant quelques petites pépites au passage, de celles dont il a le secret depuis près de 50 ans, n’hésitant pas à nous rappeler qu’il a longtemps fait partie d’Accept et est encore capable de nous composer des titres qui n’auraient pas fait tache sur les albums de la période entre “Restless and Wild” (1982) et “Metal Heart” (1985).

Treize titre (plus trois bonus), tous indissociables, mais diablement accrocheurs et addictifs.

Entre les traditionnelles compositions heavy au mid tempo bien puissant, on a droit à quelques brulots bien énervés (“Prophecy”, “Like a Beast”, “Metal damnation”), à la traditionnelle ballade (“Don’t wanna say goodbye”), au passage plus hard rock (“Kids and guns”) ou à des compositions qui rappellent quelques bribes du passé (un “Marching tank” dans l’ambiance d’un “Run for cover”, un riff introductif de “Midnight stranger” qui se rapproche de celui de “Princess of the dawn”, un “Speed seeker” qui aurait bien pu figurer sur “Metal Heart”…). U.D.O. aura toujours cette capacité à faire du neuf avec du vieux.

Et quelque part, si en matière d’écologie le recyclage s’avère indispensable, on ne va pas râler d’avoir en moyenne tous les trois ans un nouvel album aussi percutant et accrocheur de la part d’une de nos plus grandes légendes du heavy metal ! Bref, chez Udo Dirkschneider, le côté positif, c’est qu’on a régulièrement des nouveaux albums et de nouveaux live à se mettre sous la dent – ou plutôt entre les oreilles – et on se retrouve rarement, voire jamais, déçus ! Le côté négatif, c’est qu’il énerve encore une fois mon banquier…

Un grand cru !

Tracklist :

1. Fear Detector (4:20)
2. Holy Invaders (3:26)
3. Prophecy (4:41)
4. Empty Eyes (3:52)
5. I See Red (3:16)
6. Metal Never Dies (5:06)
7. Kids and Guns (4:07)
8. Like a Beast (5:02)
9. Don’t Wanna Say Goodbye (bonus) 4:12)
10. Unbroken (3:13)
11. Marching Tank (5:06)
12. Thunder Road (4:04)
13. Midnight Stranger (5:29)
14. Speed Seeker (bonus) (4:34)
15. Time Control (bonus) (4:16)
16. Metal Damnation (4:01)

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