Line-up sur cet Album
Udo Dirkschneider - vocals Stefan Kaufmann - guitars Igor Gianola - guitars Fitty Wienhold - bass Francesco Jovino – drums
Style:
Heavy MetalDate de sortie:
27 avril 2007Label:
AFM/UnderclassU.D.O. le groupe de Udo Dirkschneider en est déjà à son onzième album. Bien qu’entré dans la légende du heavy metal avec Accept, le père Dirkschneider n’a jamais su emballer les foules avec son joujou à lui. On l’a même souvent accusé de faire du sous-Accept.
Ce n’est malheureusement pas ce Mastercutor qui changera la donne.
On peut aussi se demander si le groupe s’est rendu compte que l’immonde artwork qui orne l’album sera la première chose que verront les acheteurs potentiels…
L’album débute façon show à l’américaine. La voix d’un speaker annonce le début des hostilités.«Mastercutor» est un titre mid-tempo sympathique porté par la voix immédiatement identifiable d’Udo. L’ensemble sonne toutefois trop convenu.
Le second titre («The Wrong Side of Midnight») est du même acabit mais se distingue par son ambiance décadente créée par des samples bizarroïdes et des grésillements de disque vinyle.
«The Instigator» est un titre insipide. Du remplissage pur et simple. La même recette que les titres précédents mais en moins bien.
«One lone voice» est une ballade où Udo troque sa voix criarde pour un chant plus mélodieux. Un titre ni bon ni mauvais étoffé par des chœurs.
Après cette pause, la machine se remet en marche. Machine qui aurait bien besoin d’une petite révision. En effet, elle semble inlassablement pondre la même chanson en changeant juste les paroles. Du coup, on s’ennuie ferme. « Walker of the Dark » reprend par exemple les même samples que «The Wrong Side of Midnight».
Ce n’est finalement que par conscience professionnelle que l’on écoute l’album en entier tant le groupe n’a rien à proposer. L’ensemble sonne terriblement creux et monotone. On en vient même à se lasser de la voix d’Udo. Il semble chanter sans conviction, sans imagination. Le tout manque cruellement de relief. Certaines personnes pourraient dire que ce chant mécanique colle avec la touche électro donnée à l’album mais cela n’excuse pas tout.
«Tears of a Clown» est le huitième titre et déjà la seconde ballade. Seule arme dont semble disposer le groupe pour briser la monotonie. Un morceau agréable mais est-ce vraiment bon signe quand les morceaux marquants d’un album de heavy metal sont les ballades ?
Ajoutez à cela que l’album est beaucoup trop long. Quinze titres, un vrai supplice ! On en viendrait presque à espérer qu’Udo ait une extinction de voix ou qu’il s’étouffe dans son vomi à force d’y patauger.
Le speaker est de retour sur le dernier titre : « See you later » ou pas.
Cet album est ridicule, pas inspiré. En fait tout était dit avec la pochette. La déception n’est que plus grande quand on connaît le passé du bonhomme.
Savage Messiah
4/10
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