Ufych Sormeer kesako ? Derrière ce nom imprononçable se cache une formation nordiste plutôt loufoque. Ce Crazy Mac est le second album du groupe. Un album pour le moins surprenant et au style assez indéfinissable.

Parfois assez proche d’Edguy de par ses intonations heavy metal, cet album pourra aussi vous faire penser à Coheed and Cambria ou encore 3 notamment au niveau du chant.

Mais là où Ufych Sormeer est original c’est dans l’accumulation de bruitages, de breaks et d’effets tous plus improbables les uns que les autres. Tout cela donne une impression de chaos monumental où le groupe s’amuse à perdre l’auditeur. On croirait que l’expression «sauter du coq à l’âne» est la maxime du groupe. On se met alors à imaginer le casse-tête que doit représenter la production d’un tel disque.

Ça part dans tout les sens, l’auditeur est bombardé d’information. Le groupe passe sans problème d’un riff à une boucle électro puis à un bruit de chasse d’eau. Notons que les sonorités électroniques ont la part belle sur cet album. D’ailleurs «Mechanism of a cold macrocosm» est un titre 100% electro.

La pièce centrale de cette galette est sans doute «The Vendorian rebellion» , un titre apocalyptique et épique de plus de huit minutes ponctuées de guitares galopantes, de hurlements et de claviers spatiaux. Une expérience à vivre.

Au niveau du chant, Olivier Bourez dispose d’une belle palette : chant mélodique, crié, scandé, sentencieux, sans parlé des nombreux effets utilisés.

Vous l’aurez compris, les morceaux de Ufych Sormeer (ça y est je sais écrire leur nom sans me tromper) ne sont pas de ceux que l’on chante aisément sous la douche. Le groupe s’est appliqué à faire voler en éclat la structure classique d’une chanson. Certains trouveront qu’ils sont peut-être allés un peu trop loin. Il vous faudra plusieurs écoutes attentives avant d’apprivoiser la bête. L’absence de repères rend ce disque difficile d’accès au premier abord. Cependant, il mérite qu’on s’y attarde. Son originalité est son principal point fort l’autre étant le plaisir communicatif que semblent avoir pris ses géniteurs. Cet opus respire l’humour et la bonne humeur.

Plus qu’un Cd de metal, Crazy Mac est un patchwork musical qui rappelle une fois de plus que si en France on n’a pas de pétrole, on a des idées aussi farfelues soient-elle.

Savage Messiah

7/10