Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10

Ma quenelle drômoise enrobée de nougat préférée va encore dire que je Quantumise mes chroniques, mais lorsque je me suis arrêté sur le visuel de ce premier album des américains (Dallas) d’ Under A Spell, j’avoue que si je m’étais arrêté à l’aspect attirant du dessin, je n’aurais jamais écouté l’album !
Lui et moi devisions sur la pochette de l’album Welcome to Hel de Hjelvik et on était d’accord que le principe de surcharger un artwork de symboles à la fois très clichés et graphiques (je le cite) avait un je-ne-sais-quoi d’exagérer !
Pour ma part, entre les couleurs utilisés, la multiplications de symboles aussi occultes que téléphonés, je n’y cois qu’une surenchère sterile qui, finalement, n’apporte pas grand chose pour faire avancer le schmilblick, et me donnait l’impression désagréable de me retrouver avec une musique aussi prévisible que l’artwork le laissait suggérer…

Impression vite envolée dès l’intro instrumentale avec de vrais riffs bien lourds qui pouvait laisser présager un album de pur doom metal à la Black Sabbath / Candlemass…
Encore une fois, je me prends un contre-pied parfait dès le premier riff de “Voodoo Doll” : là, on nage en plein power metal estampillé US, avec une rythmique des plus dynamiques, des riffs bien puissants et un chant féminin bien pénétrant !

Ce groupe, formé en 2017, nous sort là son premier album – une premiere sortie autoproduite de ce même album était disponible en digital et en CD depuis fin octobre 2019 – et fait preuve déjà d’une grande maturité !
Déjà parce que le quatuor ne se contente pas de nous ressortir des gammes typiques du power metal US, mais s’acoquine étroitement avec King Diamond pour le côté dark, et aussi avec des formations plus thrash à la façon des Anthrax ou Megadeth.
C’est ainsi qu’on se retrouve avec un album complet, riche, à base de passages puissants tout en y conjoignant un maximum de mélodies, on ne peut d’ailleurs qu’applaudir le travail des deux guitaristes qui n’hésitent pas à nous gratifier de duels de guitares, ou de riffs doubles (“Forever Done” notamment) à la façon d’un Iron Maiden de la grande époque.

Entre heavy metal bien lourd (“Cast a Spell”, “My Dead Life”) et speed metal galopant (“The Chosen One”, “Into the Dark”, le monstrueux “Crushed by the Stones”, quels titres !), Under A Spell nous varie les plaisirs avec une facilité qui frôle l’insolence et la voix haut perchée de Pam Rosser en mettra plus d’un sur le cul lorsqu’elle nous envoie ses couplets et ses refrains qui se montrent très vite imparables !
Et au milieu de tout ça, on se mange des petits interludes instrumentaux (“Atihad”, l’intro acoustique du long et fabuleux “Invitation to a Dark Sleep”) qui cassent parfaitement la dynamique de l’album histoire de ne pas sombrer dans la redondance.
Au milieu de l’album, on a un long titre de huit minutes, “Invitation to a Dark Sleep” qui commence de façon acoustique avant de se prendre une montée en puissance irresistible pour venir lorgner vers les frontières du thrash metal avant de se prendre une décélération à nous coller le museau dans le pare-brise (Antirouille, si tu me lis… private joke) pour un break acoustique de toute beauté, avant que la débauche de riffs ne reprenne de plus belle ! Un titre qui montre à lui tout seul toute l’étendue du talent d’ Under A Spell !

Bref, pour un premier jet, Under A Speel met d’entrée, avec ce The Chosen One , la barre très haut !
Maintenant, il s’agit de confirmer pour les voir obtenir un succès mérité…

Tracklist :

1. Padurea Neagra (1:25)
2. Voodoo Doll (5:26)
3. Forever Done (4:08)
4. Judgement (3:55)
5. The Chosen One (4:05)
6. Invitation to a Dark Sleep (7:58)
7. Into the Dark (4:28)
8. Cast a Spell (4:33)
9. Adtihad (1:08)
10. Crushed by the Stones (3:50)
11. My Dead Life (5:58)

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