Note du Soilchroniqueur (Metalfreak): 8/10

Une fois de plus, la scène metal hexagonale peut se targuer d’avoir de réels talents en son sein, Under The Abyss en fait partie, de fort belle manière.
Avec ce « A wavering path », les cinq Brestois nous régalent avec leur heavy / thrash résolument moderne aux forts relents de Trivium – influence principale assumée –, Machine Head ou Testament (flagrant sur « Despicable life »).
Formé en 2004, c’est après deux EP (« Dawn of everything » en 2006 et « Awaken by hate » en 2008) que Under The Abyss nous sort cet album servi dans un très beau digipack à la pochette très réussie aux tons bleutés.
Enregistré au Dome Studio de David et Franck Potvin, responsables du son de groupes comme One Way Mirror, Phaze 1 ou plus récemment Abysse.

La bio le dit « A la sortie de son premier album, Under The Abyss a franchi un cap, c’est maintenant que tout commence » (…).
En effet, nos jeunes bretons nous ont sorti un album d’une telle qualité, aux sonorités typiquement américaines, que le plus dur commence : confirmer ! Il est évident qu’un album comme « A wavering path » mettra immanquablement le groupe dans la catégorie « espoirs ».
Ce qui marque à la lecture de la tracklist, c’est le timing de chaque morceau : hormis le mélodique instrumental introductif, tous les titres oscillent entre cinq et six minutes. On n’a pas affaire ici à un thrash old school façon SSS ou SOD au titres extrêmement courts ni au techno thrash façon Watchtower aux titres hyper complexes dont le nombre de tiroirs frôle l’exponentiel.
Non, les titres, savamment composés, fleurent la bonne combinaison et le bon compromis entre la complexité d’un thrash moderne et l’urgence du thrash old school.
Les tempi restent assez mid, hormis sur le furieux « Dead inside » ou sur l’excellent « Despicable life » qui tabassent d’entrée, avec quelques incursions trigguées par ci par là, quelques soli bien sentis et des refrains pour le moins accrocheurs, sans oublier les accélérations tantôt brutales, tantôt progressives au sein du même morceau.

En fait, Under The Abyss mixe agréablement ses influences bien digérées : même si l’empreinte des Testament (particulièrement criant sur « Despicable life ») et Trivium restent trop palpables, ce n’est qu’un léger défaut bien excusable pour un premier jet : nul doute que le prochain effort montrera un Under The Abyss avec une approche beaucoup plus personnelle dans ses compositions. Le potentiel est là, et l’approche de la musique de ce jeune groupe a un côté déjà très professionnel : on kiffe !
Le chant, clair dans la grande majorité du temps, avec quelques growls disséminés, se veut suffisamment agressif lors des passages brutaux mais sait se montrer plus mélodieux lorsque les évènements s’y prètent : il suffit d’écouter des pépites comme « I forgot who I am » pour s’en convaincre, Rouxel arrive à moduler sa voix à bon escient pour laisser transparaître les émotions qu’il veut : beau travail. On peut également citer le prenant « Against the dream » sur lequel les passages instrumentaux, mélodiques à souhait, sorte de fausse ballade tout en toucher et en émotions. 
« A wavering path » est l’aboutissement de la création du groupe qui prend aujourd’hui un nouveau départ avec des objectifs grandissants et une détermination absolue », dixit la bio.
Après un album comme celui là, on leur souhaite vraiment tout le meilleur.

Bel album, vraiment !

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