Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 6/10

Voilà un groupe dont je n’avais, jusqu’alors, jamais entendu parler, jusqu’à ce que le label Chilien Australis Records, en général fournisseur d’excellents groupes de métal extrême old school jusqu’au bout des ongles crochus, m’en envoie un exemplaire, moi qui suis (du verbe suivre, s’il vous plaît) la scène Sud Américaine avec un grand intérêt, de par la qualité des groupes passéistes qui fourmillent là-bas.

Le quintet Chilien Undertaker Of The Damned a déjà de la bouteille : formé en 1991 sous le nom de Dissection, avant d’en changer pour Undertaker en 1999, pour finalement devenir Undertaker Of The Damned en 2003, est déjà fort de deux demos, un EP, une compilation et trois albums en comptant celui-ci ! Autant dire qu’on a affaire à des musiciens qui savent ce qu’est le metal extrême.

Alors oui, l’art du minimalisme, ils le maîtrisent, il n’y a pas photo.
Efficaces, ils savent l’être aussi !
Les titres, chantés en Espagnol, sont relativement courts et oscillent entre un black metal très cru, direct et rapide avec des passages low tempo plus oppressants.
La recette est ultra connue, Undertaker Of The Damned a bien révisé son “petit black metalleux illustré” et nous ressort, sans surprise, ce qu’ils ont appris.
Un chant oscillant entre grognements démoniaques et quelques growls plus profonds, faisant passer Dagon (Inquisition) pour un disciple de Luciano Pavarotti, illustre les riffs, souvent assassins, des guitaristes ; mais tout ceci est à l’image de la pochette : pas de couleur, pas de relief, pas de nuances… Et quelque part, on se dit que 35 minutes sont largement assez : plus, ce serait de la gourmandise ou de la perte de temps (au choix).
Limite, les trois derniers titres, issus d’une obscure démo de 2004, se bouffent en guise de second dessert : on sait que c’est de trop et qu’on risque l’indigestion.

Alors certes, ça riffe sévère, les fans les plus true du genre vont certainement trouver ça génial et auront envie de me lapider en voyant mon manque d’intérêt, les amoureux du blasphème et de l’antichristianisme vont hurler au génie, c’est en mode full speed façon Dark Funeral ou Marduk la plupart du temps mais, techniquement, ça fait classer Vondur dans le metal progressif en comparaison, et l’ensemble est tellement homogène qu’il en devient vite lassant.

Malgré tout, à découvrir, ça reste intéressant pour tout fan de black metal réfractaire aux sonorités modernes…

Tracklist :

1. Intro.Nocturnal Bupropion – Cuando la Lógica se Retuerce (4:10)
2. Escupe la Cruz (2:24)
3. Cada Hechizo, un Azote a Cristo (3:12)
4. Respirando Vientos de Muerte (2:28)
5. Las Marcas de la Muerte (3:44)
6. Exterminio (3:15)
7. Questio per Tormenta – Outro. Tormento (4:58)
8. I Am Just One (4:02) (*)
9. Al Azif (Whispering of the Devil) (2:47) (*)
10. Thousand of Hypocrites Invoke Satan (3:13) (*)
(*) : demo 2004

BandCamp : https://undertakerofthedamned.bandcamp.com/
Facebook : https://www.facebook.com/hellrecords.laserena.5/
Myspace : http://myspace.com/undertakerofthedamned
Youtube : https://www.youtube.com/channel/UCDenxq … X_Dcmb2Hrw