Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

Près de vingt ans après nous avoir balancé dans les gencives le premier volet de leur album de reprises « Future of the past » (1996) regroupant des morceaux de Sodom, Kreator, Terrorizer, Dark Angel, Slayer et même … Depeche Mode, Vader remet le couvert avec cette deuxième série consacrée uniquement à des groupes venant des pays de l’Est.
Douzième album full-length en bientôt 33 années de carrière, au milieu d’une tripotée d’EP, singles, live ou autres compilations, ce nouveau catalogue de destruction par nos death/thrashers polonais préférés va une nouvelle fois nous désosser vicieusement chacune de nos cervicales de par les headbangings incessants et spontanés que ces douze titres vont nous forcer instinctivement à faire.
De toute façon, c’est bien connu dans le milieu médical : les masseurs kinésithérapeutes commencent à se frotter les mains à chaque annonce d’un nouvel album de Vader.
On va passer la retranscription écrite de chacun des titres, tous dans une langue que – « et pourtant Dieu sait que c’est utile » – je ne maîtrise ni à l’écrit, ni en yaourt…
Alors oui, parmi les pays représentés, on a de la République Tchèque (Krabathor) et du Polonais (tous les autres), tous évoluant dans des sphères thrash (Exorcist, Markiz de Sade, Merciless Death, Slaughter, Thrasher Death, Kat), death (Ghost, Imperator, Krabathor, Thanatos), grind (Slashing Death)… voire black (Scarecrow).
Mais Vader a cette qualité de savoir se réapproprier les univers de chacun de ces groupes à sa sauce et chacune de leur écoute donne la sensation d’entendre un titre original de la bande à Peter, dont le chant est immédiatement identifiable depuis qu’il sévit dans Vader, c’est-à-dire depuis toujours vu qu’il est le seul membre originel, tous les autres étant arrivés après 2010… !
En effet, qu’ils reprennent, outre les groupes cités pour le premier volet des « Future of the past », du Destruction, Judas Priest, Mayhem, Thin Lizzy, Venom, Metallica ou Black Sabbath, la patte ‘Vader’ est systématiquement plantée profondément dans le morceau, à tel point qu’on a la sensation que le titre leur appartient.

Bref, Vader nous balance la purée, comme à son habitude : tout est revisité à la sauce death metal, d’une fluidité absolue, comme à son habitude, pour le plus grand plaisir des fans.
Vader, en reprenant des titres quasiment inconnus par chez nous, prouve non seulement que la scène polonaise est extrêmement vivace, mais aussi qu’il est un putain de groupe qui adapte tout morceau à son propre son, ce qui n’est pas donné à tout le monde.
Inutile de préciser que ça tabasse sévère, que c’est speed, voire très speed (les très thrash « Necronomicon », « Noc Demona », « Necromaniac », « Czarny anioł »), très efficace (« Ostatni diakon », « Totální destrukce », « The beginning of darkness »), parfois carrément brutal (« Ostatni sakrament », « No return », « Czas apokalipsy ») mais lorgne quelquefois vers un tempo plus modéré (« Sen schizofrenika », le heavy « Wyrocznia ») mais reste dans une maîtrise que Vader n’a plus à nous prouver.

Avec cet album de reprise, Vader se fait plaisir, nous fait plaisir et c’est bien la seule prétention de ce « Future of the past 2 – Hell in the East ».

Merci à eux !

Tracklist :

1. Ostatni diakon (Exorcist cover) (3:35)
2. Noc demona (Ghost cover) (3:31)
3. Necronomicon (Imperator cover) (5:02)
4. Totální destrukce (Krabathor cover) (5:13)
5. Sen schizofrenika (Markiz de Sade cover) (4:11)
6. The Beginning of Darkness (Merciless Death cover) (4:11)
7. Ostatni sakrament (Scarecrow cover) (0:58)
8. No Return (Slashing Death cover) (1:16)
9. Czas apokalipsy (Slaughter cover) (3:36)
10. Necromaniac (Thanatos cover) (3:38)
11. Czarny anioł (Thrasher Death cover) (3:11)
12. Wyrocznia (Kat cover) (3:27)

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