Note du SoilChroniqueur (Seblack) : 8,5/10

N’y allons par quatre chemins si vous recherchez un album de black original, explorant de nouveaux chemins : passez votre chemin. Ce quatrième album des suédois de Vananidr n’est pas pour vous.
En revanche si vous êtes un amateur de black mélodique habité par un souffle nordique, si vous aimez quand le vent glacial vous fouette la figure et vous perdre dans un épais brouillard : vous devriez jeter plus qu’une oreille sur ce Beneath the Mold, sorti sur le label Black Lion Records. Cela en vaut la peine, et d’ailleurs ce n’est pas une peine de s’écouter cet album. Pas plus que ça ne l’était d’écouter les albums précédents de Vananidr (aaaaah Road North…).

Un mot de l’artwork. Après une infidélité avec le Malin pour l’album Damnation paru chez Purity Through Fire, Vananidr renoue avec les paysages embrumés qui semblent lui être chers depuis son premier méfait éponyme en 2018. Vous me direz que ça aussi c’est un peu un poncif . Ces sombres paysages on en a vu à la pelle, c’est vrai, et j’espère que l’on continuera à en voir encore longtemps car ils sont une partie de l’ADN du black. Ils sont un appel à s’enfoncer dans la noirceur, dans des forêts aussi inquiétantes que majestueuses.

De majesté, la musique de Vananidr n’en manque pas. Toujours puissant et mélodique, le trio suédois tire son épingle du jeu en tissant des atmosphères qui vous emportent rapidement. Beneath the Mold ne fait pas exception et dès la première piste, « Dominion », on est projeté dans un monde embrumé où souffle une mélodie glaciale. On notera que le son de Vananidr s’est épaissit avec un côté death plus marqué que sur les albums précédents mais l’identité black reste prépondérante. Le chant est toujours aussi rugueux et captivant.
« Awake », « The Watcher »…les titres s’enchaînent et jamais ce souffle ne retombe. Le titre éponyme, se singularise par sa longueur et une partie atmosphérique durant laquelle un piano égraine quelques notes sous fond de croassements avant un final au solo à vous déchirer l’âme.
« Dressed the Pain » et « Sea of Lies » vont clore l’album de manière plus épiques, toujours avec cet aspect très mélodiques et avec ce petit côté pagan pas désagréable du tout.
Alors on dira ce que l’on veut sur le manque d’originalité de ce style d’album et patati et patata…mais Vananidr possède cette flamme et cette âme que beaucoup n’ont pas et parvient à emporter très loin l’auditeur qui veut bien le suivre.

Tout en évoluant par petites touches à chaque opus, la formation suédoise confirme, avec ce Beneath the Mold, qu’elle est une valeur sure avec son black mélodique, puissant et immersif. Et tant pis pour les grincheux ! Ils ne savent pas ce qu’ils perdent !

Tracklist :

1. Dominion (06:49)
2. Awake (07:11)
3. The Watcher (07:06)
4. Beneath the Mold (10:09)
5. Dressed in Pain (06:29)
6. Sea of Lies (06:06)

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