Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 7/10

Ceux qui n’ont jamais écouté Vanishing Point pourraient, au premier regard sur la pochette, penser qu’on a affaire ici à un bon vieux groupe de Doom tellement celle-ci est dans les dominantes grises sombres. L’artwork, pour le moins soigné, est loin d’évoquer un tant soit peu le Power Metal, mais pourtant c’est bien de cela qu’il s’agit : sorte d’hybride entre le Metal Progressif à la Symphony X, Kamelot ou Stratovarius qui aurait fait une soirée échangiste avec Sonata Arctica ou Vision Divine.
Bref, de la référence.
Car leur pays d’origine n’est pas vraiment le plus enclin à sortir des groupes de ce genre : quand on parle de Melbourne ou d’Australie, on a plutôt tendance à penser à AC/DC, Rose Tattoo et consorts.
Point de tout ça à l’horizon : ici on baigne dans le pur Metal.

Avec bientôt 20 ans de carrière au compteur, Vanishing Point sort enfin son cinquième album, le premier depuis 2007 avec « The Fourth Season » et quelques changements de line-up sont à noter : si Silvio Massaro (chant), Christian Nativo (batterie) et Chris Porcianko (guitares) sont toujours là, James Maier (Drop Forged) a pris la place de Tom Vucur aux guitares et Simon Best (ex-Envenomed) celle de Adrian Alimic à la basse.

Et le résultat ?
Du très bon, mon kangourou !
Faut reconnaître que le quintet en a sous la semelle : les riffs envoient du lourd, le chant de Massaro est un pur régal.
Les plus grosses touches progressives dont le groupe nous gratifiaient en début de carrière disparaissent petit à petit pour laisser place à des compositions certes plus directes, mais non sans des touches plus FM beaucoup plus sucrées.
Quelque part, on ne parlera pas de faute de goût, loin de là : l’ensemble reste très bien composé et on accroche assez facilement aux morceaux, surtout que le chanteur sait nous amener où il veut par des refrains aussi accessibles qu’imparables, que ce soit lors des titres enlevés (« Let the River Run », « Denied Deliverance »), ou lors des moments calmes comme lors de la ballade « Story of misery », bien aidé par un penchant mélodique de tous les instants de la part des musiciens. Silvio Massaro possède en effet ce genre de voix bien chaude avec laquelle il ne prend cependant pas beaucoup de risques : aucune envolée dans les aigus comme peut le faire Fabio Leone, ni de passage dans les graves, un côté monocorde qui pourrait lasser au bout de quelques morceaux.

Quant à la production, très soignée, elle laisse la part belle à chaque instrument : force est d’admettre que le travail de Sebastian ‘Seeb’ Levermann (Orden Ogan) est très bien fait pour le coup.

Malgré tout, avec ce cinquième album, Vanishing Point démontre que le Power Metal des antipodes se porte relativement bien : ce n’est pas pour rien que le groupe a fait des tournées européennes par le passé avec des groupes aussi confirmés que Gamma Ray, Edguy, Sonata Arctica – dont le chanteur Tony Kakko fait une apparition sur le titre « Circle of fire » – Nightwish, Black Label Society et même Iron Maiden.

Pas indispensable, mais loin d’être désagréable, ce « Distant is the Sun » offre un bon compromis entre le Power Metal et l’AOR, et on ose espérer un prochain album avant 2021…

Tracklist :

1. Beyond Redemption (Intro) (1:01)
2. King of Empty Promises (4:48)
3. Distant Is the Sun (4:47)
4. When Truth Lies (5:18)
5. Circle of Fire (4:48)
6. Let the River Run (5:56)
7. Denied Deliverance (4:30)
8. Story of Misery (4:44)
9. Era Zero (3:30)
10. Pillars of Sand (5:51)
11. As December Fades (4:31)
12. Handful of Hope (4:20)
13. Walls of Silence (4:35)
14. April (instrumental) (4:28)

Site officiel : http://www.vanishing-point.com.au/
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