Note du SoilChroniqueur (Arno) : 7,5/10

Peut-être que je vous emmerde avec mes vieux albums, que vous, tout ce qui vous intéresse, c’est d’être tenu au courant des nouveautés, voire même savoir ce que l’on en pense… Cela serait déjà beaucoup mais moi, que voulez-vous, la course perdue contre les centaines de sorties mensuelles, je ne la tente pas. Alors oui, de temps en temps, j’essaye de remettre au goût du jour un disque qui m’a marqué. Et aujourd’hui, c’est Vargavinter avec son seul et unique album « Frostfödd » sorti en 1996. Ce groupe, il va me permettre de dire tout le mal que je pense de ce qu’est devenu la partie la plus médiatisée du Pagan : une farce risible, un amoncellement de clichés extraits de l’Heroïc-Fantasy et surtout un moyen lucratif de ne pas assumer son alcoolisme en faisant croire qu’être bourré du matin au soir, c’est quelque chose de cool et de festif. Sans intérêt.

Vargavinter (« les loups de l’hiver » ou un truc approchant), c’est d’abord l’expression la plus crue du Black Métal tel qu’il se pratiquait dans les 90’s. Froid, vif, criard, guerrier. Le Pagan, c’est une surcouche mélodique et identitaire qui n’attend pas de moi que je fraternise avec les nains autour d’une chope en bois. Alors c’est vrai que remonter cet album de l’oubli n’est pas la chose la plus pertinente que j’aurai pu faire mais, compte tenu de l’excellent accueil qu’il avait reçu à l’époque et de l’intemporalité de ces huit compositions, il est temps de redonner un peu de sens et de valeur aux choses. Quelque part, écouter « Frostfödd », c’est aussi une façon d’envoyer chier toutes ces maisons de disques et tous ces groupes qui cherchent à faire du pognon sur le dos des traditions et de la mythologie en en faisant quelque chose de grotesque et de dérisoire.

Tracklist :

01 : Dimman kring Björkö
02 : Frostfödd
03 : Den lydska örn
04 : Älvdans
05 : Av vargkvinna född
06 : Som de sade
07 : Vintern min slavinna
08 : Norsbergens maror