Note du SoilChroniqueur (Seblack) : 7/10

Varhara nous vient de Russie, de Saint Petersbourg pour être plus précis. Formé en 2019, le quartet a sorti un premier album en 2021 qui mélangeait un peu à tout va de très fortes influences Post Metal, Post Black à une voix assez typée Hardcore. On retrouvait même dans ce premier opus un morceau avec du saxophone, genre White Ward. Un album qui était dans l’air du temps d’alors, mais qui partait dans un peu trop de sens.

Cette deuxième réalisation intitulée Пустоцвет se présente sous un jour assez différent, plus morne, moins dispersé et finalement plus cohérent. Il conserve de fortes influences Post Metal / Post Black et devrait également parler aux amateurs de Shoegaze. Le groupe développe des atmosphères à la fois belles et mélancoliques. La voix d’Igor Bely navigue davantage dans des nuances nettement plus Black sans se départir de parties en chant clair. Les lignes de synthétiseur contribuent à enrober le tout dans une ambiance finalement assez feutrée.

Le son de cet album m’a interpelé. Objectivement beaucoup d’amateurs un peu exigeants de Post Metal ou de Shoegaze risquent de le trouver imparfait, habitués qu’ils sont à des productions aussi impeccables qu’impersonnelles. Personnellement j’ai trouvé que ce que l’on pourrait prendre pour des imperfections donne au contraire un certain charme et du cachet à cet album ; un côté un peu lointain et étrange loin d’être déplaisant.

Cet opus se révèle au final une assez bonne surprise avec ses inclinaisons pour la nature et la mélancolie. Homogène et immersif Пустоцвет est de ces albums intimistes qui invite à une certaine forme de contemplation et d’introspection. Il n’est certes pas dépourvu de défauts et de certaines longueurs mais il mérite l’attention et une écoute appliquée.

Tracklist :

1. Ветер (Wind) (06:43)
2. Воск (Wax) (04:26)
3. Дезинсектор (Exterminator) (06:33)
4. Фантом (Phantom) (04:50)
5. Аврора (Aurora) (04:14)
6. Титан (Titan) (05:50)

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