Note du SoilChroniqueur (Arno) : 9/10

Cela faisait quand même un bon moment que j’entendais parler de Varsovie, toujours en termes élogieux, mais peut-être avais-je jusqu’alors trop peur d’être déçu pour tenter l’écoute. Cependant, le fait de savoir que Coups et blessures était sorti chez Sundust Records, notamment connu pour avoir en ses rangs les excellents Mütterlein, finit par me convaincre. Et pour résumer mon sentiment en une seule phrase : j’adore ce disque.

C’est vrai que certains tics très français, comme la narration sur « Va dire à Sparte », auraient pu me refroidir mais, d’une, les textes sont vraiment chiadés, intelligents et raffinés dans leurs références, de deux cela faisait très (trop) longtemps que je n’avais pas entendu notre langue sonner aussi bien, dans un registre audible je veux dire. Pour l’expliquer autrement, le talent d’écriture de Varsovie pourrait être comparé à Bashung ou aux premiers Noir Désir. D’ailleurs, le timbre de Grégory Cathérina n’est pas sans me rappeler ceux de Cantat et du chanteur de Glaciation.

Musicalement, c’est vrai que l’on est sur un Rock assez simple, avec une batterie binaire et des guitares aux accords barrés mais, en termes de pure efficacité, on égale le Turn on the bright Lights d’Interpol, en qualité mélodique, on est au niveau du meilleur de Du ciment sous les plaines et de nombreux passages chantés me foutent le même frisson que l’envolée de « Le soleil et l’acier ». C’est vraiment très fort.

Je ne trouve vraiment aucun défaut à ce disque, dont même les aspects répétitifs me séduisent tant la plume est belle, les mots forts et les accords abrupts. À écouter de toute urgence.

Tracklist :

01. Coups et blessures
02. Revers de l’aube
03. Va dire à Sparte
04. Killing Anna
05. Le lac
06. Intersections
07. Discipline
08. Chevaux échappés
09. Feux

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