Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 7/10

Persévérant, le Vince Vatican !

En 1985, il fonde Vatican pour faire un bon groupe de heavy/power metal : quatre démos verront le jour entre 1986 et 1990 et le groupe changera de nom pour Marquis de Sade en 1992 suite au départ du guitariste. Encore deux démos en 1992 et 1993 avant de splitter en 1994.
Le guitariste continuera de se produire en solo ou avec Assaillant et Big Risk pendant quelques années mais il semblerait que sa carrière se soit momentanément arrêtée entre 1995 et 2010.
En 2011, Vince Vatican (guitares), Brian McNasty (basse) et Vic Gribouski (batterie) remettent le couvert avec ce groupe devenu culte avec le temps, dans un premier temps avec le guitariste Scott Von Heldt, ce dernier ne restant pas, et se verra remplacé deux fois avant qu’Ed Miller ne prenne le poste en 2016. C’est donc ce line up qui enregistrera “March of the kings”.
Entre temps, Vatican aura ressorti les démos “Answer to the Master” (1990) et “Power is Obsession” (1989) avec deux titres live de 1990 sur la compilation “Metalmorphosis” (Cult Metal Classic Records, 2014).
Avec “March of the kings”, après une signature chez Pure Steel Records, on a droit au premier véritable album de Vatican, 31 années après la formation du groupe. Oui, on peut parler de persévérance !

Musicalement, Vatican se situe entre Judas Priest, Anvil et toute une pléiade de groupes issus tant de la NWOBHM que du heavy/power metal estampillé US : le chant suraigu de Brian McNasty se voulant, toutes proportions gardées, assez proche de celui d’un certain Rob Halford.
Pour les riffs, on est dans un heavy metal racé, puissant, souvent véloce, aux limites du speed et à l’approche très old school aux influences rapidement reconnaissables : “Corruption” rappelant le “Down by Law” de Rage (sur “Execution guaranteed”, 1987) ; “Deadly Wind”, “Falling from Grace” et l’excellent “Mean Streak” se la jouant tel un Judas Priest, énervé pour les deux premiers, beaucoup plus heavy pour le troisième, de l’époque “Defenders of the Faith” ; “Running” et “Waysted” ayant des intonations proches de Raven ; le riff principal de “Fears Garden” nous remémorant celle de “Thru the Night” du Tyrant américain sur un lourdeur proche de celle de “Heavy Duty” de Judas Priest…

Bref, que du bon à signaler. Même si on reprochera à cet album de privilégier les sentiers banalisés d’un heavy metal certes racé mais hautement prévisible, on ne peut malgré tout que passer un bon moment à taper du pied en secouant la crinière à l’écoute de ce “March of the Kings”. Quand en plus, la production sonne aussi old school, on ne peut qu’être ravi d’un tel retour dans le temps.

Plus que très sympathique, comme album ! Vatican nous sort dix évangiles de sa bible du heavy metal !

Amen.

Tracklist :

1. Alive to the Grave (5’45)
2. Deadly Wind (4’29)
3. Running (3’08)
4. Mean Streak (3’56)
5. Falling from Grace (3’50)
6. Waysted (4’25)
7. Fears Garden (3’29)
8. Die a Heart Attack (3’53)
9. Corruption (3’39)
10. Opus #9 (instrumental) (3’15)

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