Line-up sur cet Album
- David DiSanto - Vocals/Guitar
- Erik Nelson - Guitar
- Blake Anderson - Drums
- Frank Chin - Bass
Style:
Thrash Metal authentiqueDate de sortie:
Mai 2016Label:
Erache RecordsNote de la Soilchroniqueuse (Bloodybarbie) : 9/10
L’espoir en l’esprit et la créativité humaine revient à chaque fois que je reçois un tel chef d’œuvre. Comme disait Francis Bacon : “Toute beauté remarquable a quelques bizarreries dans ses proportions”. Être hors normes est la seule chose qui peut vous sortir de cet océan de médiocrité dans lequel nous baignons dans le monde actuel. Il pleut des disques, des dizaines de sorties par jour : même en en faisant un métier à part entière, le paradoxe d’Achille et la tortue serait appliqué aux sorties dans la catégorie metal.
Nous, chroniqueurs, sommes vos chasseurs de trésors ou au contraire chasseur de merdes. Alors je vous rassure : avec Vektor, ce sont des eargasms garantis ! Déjà avec les trois précédents albums qui nous faisaient en voir plein les étoiles, mais alors avec ce « Terminal Redux », ils nous en font découvrir bien d’autres. Vektor produit un Thrash si particulier que vous pouvez me faire écouter une setlist aléatoire de Sodom, Kreator, Testament, Anthrax, Angelus Aptrida, Exodus ou Overkill, je pourrais me tromper dans le blindtest… mais mettez moi 5 secondes de n’importe quel morceau de Vekor, je reconnaîtrais leur empreinte sonore à des années lumières, parce que pour être atypique, c’est le moins qu’on puisse dire !
Nés dans l’antre de Voivod, leur maitre suprême et influence principale (ça s’entend dans leur musique d’ailleurs), les très jeunes élèves (le plus vieux a 28 ans) ne se sont pas contentés de suivre leur modèle et, dès leur premier chef d’œuvre, ils ont su trouver et imposer leur propre son, trouver le propre voie et voix (le registre vocal très aigue de David est vraiment unique parmi toutes les voix thrash aigues). Les thèmes traitent toujours de la science-fiction ou du spatial mais peuvent aussi dissimuler une morale qu’il faudra lire entre les lignes.
Surprenant, barré et authentique sont les trois qualificatifs qui résument bien ce nouvel album des américains ; une belle surprise !
« Chargin’ the Void » est complètement déroutant : un côté bourrin lors des couplets qui blastent à mort et puis ça se transforme en un Prog joyeux avec des chœurs qui fredonnent “oé oé oé iha iha iha”, et puis là on se dit : “mais WTF” !
« Cygnus Terminal » est un morceau typiquement Vektor, avec des riffs un peu heavy metal mêlés à un groove latino, un cocktail de mélodies et d’ambiances qu’impose la guitare d’Erik et qui est assez impressionnant. Et ça accélère encore plus avec « LCD (“Liquid Crystal Disease”) » (je vous laisse méditer sur le titre) qui tabasse bien mais fait dans la subtilité, avec un jeu de gratte de très haut niveau, tout comme « Ultimate Artificer » aux mélodies et groove des plus mémorables. Ou encore « Psychotropia », aux riffs orientaux, bien foutu et surtout avec un solo de basse !
Histoire de se reposer les cervicales, un magnifique interlude, « Mountains above the Suns », dont on aurait aimé qu’il soit une chanson à part entière ! On retrouve néanmoins un titre thrash tout ce qui a de plus classique (« Pteroption »). Une petite et magnifique balade, avec une voix claire bizarre et moche de DiSanto qui en a gâché tout le charme, c’est vraiment dommage. La balade se brutalise après 5 minutes et la voix bestiale de DiSanto reprend le dessus (ouf).
Bon, si on charge le vide (en intro), il se décharge (logique) entre le début et la fin donc logiquement il faut le recharger… Et ils ont pensé à tout, ces petits jeunes : voilà « Recharging the Void » pour finir en beauté. Je peux vous dire qu’il recharge bien et surprend avec ce pont bizarre et ses envolés lyriques féminines en complément des chœurs “bizarres” en outro.
Mon top 3, sans hésiter : « Cygnus Terminal », « Ultimate Artificer » et le majestueux « Pillars of Sand ».
Un album digne de Vektor, on y retrouve la marque déposée qui leur est propre, avec des touches d’originalité et quelques passages barrés (mais c’est Vektor, il faut s’attendre à tout de leur part), et tout cela ça grâce au travail technique et formidable sur les riffs des guitares et les soli (qui font des excès de vitesse parfois). Tout ici est à la tête de ce beau succès. On se s’en lasse pas une seconde ! Difficile de le comparer ou le classer par rapport à ses prédécesseurs : c’est comme pour les albums de Tribulation, chacun est spécial et unique, et on les aime tous !
A réécouter en boucle infinie en attendant de les revoir pour la troisième fois en un an au Motocultor !
Tracklist :
1. Charging The Void
2. Cygnus Terminal
3. LCD (Liquid Crystal Disease)
4. Mountains Above The Sun
5. Ultimate Artificer
6. Pteropticon
7. Psychotropia
8. Pillars Of Sand
9. Collapse
10. Recharging The Void
1 Commentaire sur “Vektor – Terminal Redux”
Posté: 29th Sep 2016 vers 0 h 02 min
[…] laisse découvrir le groupe à travers la chronique de leur tout dernier album sorti cet été : http://www.soilchronicles.fr/chroniques/vektor-terminal-redux. Le souci, c’est que la setlist de ce concert était mal foutue, le choix s’est basé sur les […]
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