Line-up sur cet Album
Leon Goewie - Chant Barend Courbois - Basse Jan Somers – Guitares Timo Somers - Guitares Erik Stout – Batterie
Style:
Hard rock 80Date de sortie:
23 janvier 2009Label:
Metal HeavenL’introduction dans une chronique vise à mettre les éléments en place quant à l’historique, la présentation, et les originalités -ou les banalités- ayant précédé l’enregistrement et la sortie d’un opus concerné. Celle-ci sera particulièrement judicieuse et appropriée pour les moins de 25 ans qui tomberaient par hasard sur ce « Soul Collector ». Offrande du combo néerlandais Vengeance, à ne pas confondre avec une myriade d’autres groupes portant le même nom, on a affaire ici à des « papys » du rock n’roll puisque ceux-ci œuvrent déjà mine de rien depuis 1982.
Les métalleux à l’âge canonique dont je fais partie se souviendront agréablement et avec respect d’un groupe qui connu une certaine notoriété méritée durant l’âge d’or du hard rock pré heavy des années quatre vingt. Les « We Have Ways To Make You Rock », « Take It Or Leave It » et autres « Arabia » avant nineties étaient résolument bons et contribuèrent entre autres à lancer la carrière du sieur Arjen Anthony Lucassen (Star One, Ambeon, Stream Of Passion ; mais surtout Ayreon venant encore de nous délivrer un magnifique 01011001 en 2008). Le problème est que par la suite les compères du Noord-Brabant restèrent près de 10 ans sans pondre quoique ce soit si ce ne sont deux compilations. Cette période 1997/2006 fut mise à profit pour sillonner l’Europe lors de multiples tournées, mais engendra un certain oubli dans une scène où la nouveauté est constante et où les absents ont forcément tort…
Conscient de cela, Vengeance assène un retour studio « Back In The Ring » plutôt réussi en 2006 et agrémenté d’un max de guests : Accept, Ayreon, Sinner, Sleeze Beez, Paul Sabu, Casanova etWarlock. Avant d’enfoncer le clou et démontrer que la scène est toujours résolument taillée pour eux avec la sortie du live « Same, Same…But Different » en 2007. Le jamais deux sans trois se confirme donc avec l’arrivée de ce « Soul Collector » prévu courant janvier 2009 et à nouveau produit parMichael Voss.
Autant vous le dire tout de suite : si des bands du style des TnT norvégiens ont perdu l’inspiration et la pèche en prenant de la bouteille, il n’en est absolument rien pour ces oranges « quasi mécaniques ». Dès le « Cross In The Rain » initial, aux riffs gras et incisifs alternants avec une rythmique chaloupée, au break ciselé, et au refrain accrocheur à souhait, on comprend que le quinton est en forme et pour utiliser une expression à la mode : à fond dedans. Le « Wait Until The Sun Goes Down » suivant confirmera d’ailleurs immédiatement cette tendance en prouvant de plus que Leon Goewie et son timbre vocal toujours empreint de suavité acide ne s’est pas affadi avec l’âge. L’antithèse d’un Biff Byford en quelque sorte –je vais encore me faire des amis !!!-, puisque Vengeance reste toujours à mi-chemin entre Saxon et AC/DC pour ceux aimant les catégories.
La référence aux australiens n’est en tout cas nullement usurpée sur l’intro de « Dance » ou sur « Rock N’roll Band », mais particulièrement sur le titre éponyme à l’album -, véritable « morceau plus » ravageant tout sur son passage tel un « Dirty Deeds Done Dirt Cheeps » ou un « Touch Too Much » de la grande époque des kangourous électrifiés. Même le parallèle avec le Maître R.I.P tant regretté Bon Scott ne paraîtra pas superflu tant les vocalises du front man, au look very glam cependant, sont du grand art. Rendant la pareille aux riffs assassins dont s’enorgueillirait le gratteux en short Angus; la symbiose est parfaite, et la cerise sur le gâteau est la ligne de basse incisive à la Steve Harris finement mise en avant par intermittence.
La Tracklist est dans son ensemble originale, variée et appréciable sur quasiment toute sa longueur. Les coups de lames à l’instar de « Samouraï » sont ainsi réussis, et le panel des compos variant d’ambiances zeppeliniennes à un « What The Hell » à la Jon Bon Jovi. Précisons quand même que lorsque l’on gratte un peu on s’aperçoit que « features songs written by Arjen Lucassen, Mat Sinner (Sinner, Primal Fear), Angel Schleifer (Bonfire) and Michael Voss (Casanova) » ; ce qui facilite quand même un peu l’écriture d’un album. Mais on ne va pas reprocher aux anciens de savoir s’entourer, ni d’avoir des potes qui maîtrisent…Après tout, c’est juste pour leur, et notre bon plaisir.
Pour modérer un peu en conclusion cette review bien flatteuse, j’utiliserai les arguments que ne manqueront pas d’avancer les « empêcheurs de tourner en ronds » –pour rester cool et poli…- : Déjà entendu des milliers de fois, vieillot, dépassé, mou du gland… Et l’on ne pourra s’empêcher de leur rétorquer tout simplement que c’est dans les vieilles casseroles que l’on fait les meilleures recettes. Expérience et maturité au profit d’une fougue toujours présente ; les amateurs de ce style « Source du métal » actuel vont se délecter. Les Papys ne font pas de la résistance, ils sont de retour… Et cassent la baraque.
MetalPsychoKiller
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