Line-up sur cet Album
Marc Ferreira - Chant Lydie Robin - Chant Charly Sahona – Guitares, Claviers Thomas James - Basse Diego Rapacchietti - Batterie
Style:
Metal heavy progDate de sortie:
12 septembre 2008Label:
Lion MusicQuand j’ai appris la sortie d’Hybrid, je me suis dis « chouette, enfin un album ! »… en me rappelant quelques secondes plus tard qu’il y a seulement deux ans, Venturia, discret groupe de prog, sortait un premier album déjà très prometteur, The New Kingdom. Mais je ne sais pourquoi, cette récente sortie m’a d’avantage enthousiasmée, sans doute parce que depuis leur création en 1999, il me tarde de les voir un peu plus en avant sur une scène prog française qui a du mal à percer. A ceux qui craignent mon manque d’objectivité, je les rassure tout de suite : justement, suivre un groupe pendant un certain nombre d’années permet d’améliorer son point de vue critique, qu’on soit fan ou pas. On peut critiquer de manière tout à fait impartiale Venturia, qu’on ait un poster de Charly Sahona (créateur, compositeur, guitariste et claviériste du groupe) ou pas dans sa chambrée.
Je préviens tout de suite : malgré des ressemblances frappantes avec certains de nos grands amis (Steve, John, Joe et les autres), tant sur le plan physique (désolée Lydie) que sur le plan artistique, ne vous attendez pas à un réchauffé certes sympathique mais mille fois digéré de réminiscence théâtrales, symphoniques ou délirantes (je vous laisse approfondir les allusions). Bon, bien sur, l’originalité n’est pas forcement toujours très flagrante, mais cela permet l’accessibilité aux morceaux plus facile. Be the One, le possible single de l’album, nous emmène aisément dans un rock mélodique assez brut, tout comme Pearls of Dawn, compo énergique avec un petit côté indus bien sympathique.
L’originalité et la recherche musicale, c’est justement d’essayer de faire ressortir quelque chose avec tout ce qu’on nous donne et ce qu’on apprend depuis maintes et maintes années. L’objectif n’est pas de rechercher prioritairement la nouveauté, mais avant tout de faire ressortir des émotions et de faire en sorte que les autres les ressentent aussi. De l’émotion, aussi forte soit elle, on en a avec Why ? This women’s life, concentré de mélodies tristes et d’ambiances dreamesques qui avec l’aide du piano met en valeur le chant de Lydie Robin. A l’inverse, Hottest Ticket in Town (nan le cd n’est pas rayé) nous accroche avec son tempo heavy et Marc Ferreira nous transmet alors des sensations bien différentes.
J’entends les fanas de musiques progressives s’impatienter « le prog est où dans tout ça ? ». Si les morceaux précédemment cités furent effleurés et transcendés subtilement par ce style venu tout droit de surmoi déchaînés de quelques personnages tristement célèbres, il en est différent pour ce qui suit :Spaekling Rain, franche ballade prog très charmeuse dérapant et finissant sur quelques secondes symphoniques (ah le solo), ou bien encore Will you save me, compo atmosphérique aux ambiances bien délurées. Si vous n’êtes pas encore convaincu (enfin quand même la), penchez vous sur Love Gamers, mariant judicieusement pop, chinoiseries et riffs heavy.
Alors soyons objectif : sautez sur ce cd, manger le, faites en une icône, un culte,…nan je rigole. C’est presque ça mais en moins mégalo, j’avoue. De Swearing lies, morceau heayv melo résumant bien le style de Venturia, en passant par Running Blind, passage obscure avec un solo difficile et rondement mené, àSublimated Dementia, morceau fleuve prog comme il se doit, on est submergé par un flot de notes, d’instruments, d’émotions fortes, de chants alternés et d’une technicité sans bavure qui oblige à reconnaître que Venturia mérite amplement après presque 10 ans d’effort de participer activement à la reconnaissance du prog français ici et dans de lointaines contrées.
Son
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