Vergos Di Noctis – Au coeur des Éléments
Line-up sur cet Album
Berhthram : instruments et "backing vocals" Vultharis : chant
Style:
Black metal teinté de paganDate de sortie:
Avril 2010Label:
Ancestrale ProductionsNote du chroniqueur (Lusaimoi): 7/10
Les deux productions signées Ancestrale, Arganork et ce Vegos Di Noctis, que je développerai ici, étant arrivées chez moi en même temps, je n’ai pu, lors de leurs écoutes successives, que les comparer. Et, au départ, la confrontation n’était pas vraiment en faveur de ce « Au cœur des éléments », premier album du groupe: artwork plus amateur, bien que joli (et sans faute d’orthographe dans les paroles), production plus faiblouille, qui rendit la musique plus difficile à cerner lors des premières écoutes, paroles compréhensibles (ce qui n’est pas forcément un défaut, vous en conviendrez…).
Heureusement, en bon chroniqueur (oui, oh, c’est bon, hein?) que je suis, je ne me suis pas arrêté là, et je ne peux que m’en féliciter.
Mais revenons, d’abord à la présentation du groupe. D’abord connu sous le nom d’Arachnovore, ils sortirent quatre démos -dont la dernière, « Epitaphe » est reprise ici- et changèrent de nom en Vergos di Noctis, afin de mieux coller à leur univers. En 2007, ils sortirent sous ce nouveau nom un premier album, « Au cœur des éléments« , sous un label aujourd’hui disparu. Une réédition fut ainsi sortie par Ancestrale trois ans plus tard.
Tout commence par une intro instrumentale bien folk, guitare sèche et batterie martiale, qui installe une ambiance païenne, ambiance reflétant plus les paroles que la musique, hormis sur quelques titres. S’en suit un changement radical de style avec « La marche des éléments« . Ce morceau, qui me parut un brin répétitif au départ, révèle en fait une complexité plus grande, avec plusieurs variations et un break mettant la basse en avant vers la fin. L’hommage a Quorthon, regretté leader de Bathory, a une approche plus mélodique, avec son intro puis sa voix claire -plus réussie lorsqu’elle déclame des « incantations » (Oooh-ohh…) que lors des prises de paroles- elle apporte l’aspect Pagan que l’intro et le discours avaient suggéré. Le petit côté prog pas dégueu s’accentue, aidé par la longueur des morceaux qui durent souvent plus de 7 minutes, le groupe nous gratifie aussi une touche ambiante pendant quelques secondes (dont on retrouvera quelques échos sur fond de guitare black et voix caverneuse, dans le morceau suivant, « Les Larmes du temps« , plus virulent), avant de reprendre de plus belle et de se conclure sur un petit anachronisme.
« Epitaphe » se montre un peu plus épique, bien que les nombreux plans qui la composent empêchent se seul adjectif de qualifier l’ensemble du morceau. « La Chute des dogmes chrétiens« , sans doute le titre le plus vindicatif de l’album, véritable petit brûlot antichrétien et misanthrope, avec une sorte de refrain le rendant beaucoup plus mélodique ; ce qui en fait mon petit chouchou (terme typiquement trve black). « Agonie ensanglantée » reste dans l’optique plus brutale adoptée en cette seconde partie, avec, en sus, une basse mise en avant. Le coté mélo y est, quant à lui, absent. L’album se termine sur « Le Silence de l’éternel », alternant entre ambiance un brin plombante et soli dingues, avant de se montrer chaotique, dans le sens neutre du terme.
Au final, « Au cœur des éléments » se trouve être un bon album, varié et plus complexe qu’on ne le croit au départ, mais un peu terni par la production, qui, si elle était meilleure, lui ferait gagner une puissance considérable. Cette tare s’efface heureusement bien vite devant ses autres qualités.
Le groupe est maintenant en composition pour un second album qui, à l’écoute du myspace, semble mieux produit, plus violent et avec le côté folk plus présent.
http://www.myspace.com/vergosdinoctis
http://ancestraleproduction.free.fr/vergosdinoctis/
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