Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10

Un nouvel album de Vicious Rumors, ça a toujours eu l’effet de me mettre les pantoufles en ebullition tant ma fan-attitude les concernant est énorme !
J’ai beau me montrer le plus critique possible, même s’ils ont sorti par le passé des albums moins perfor(m)ants que les excellents Soldiers of the night (1985), Digital dictator (1988), Cyberchrist (1998) ou Warball (2006) avec les pourtant très bons Electric punishment (2013) ou Razorback killers (2011), jamais le groupe ne m’a déçu.

Et autant le dire de suite, ce n’est pas avec ce nouvel et treizième album Celebration Decay que ça va changer : encore une fois, Vicious Rumors nous sort un album explosif de power metal typiquement US.
On ne change pas une recette qui marche, me direz-vous…

C’est donc quatre années après un excellent Concussion protocol que le groupe de Santa Rosa revient, avec malgré tout quelques changements de line up – encore une fois, à se demander si on a déjà eu deux albums d’affilée de Vicious Rumors avec les mêmes musiciens ces vingt dernières années – : ainsi a-t-on vu arriver un nouveau chanteur en la personne de Nick Courtney (ex-Gladius) à la place de Nick Holleman, un nouveau guitariste avec Gunnar DüGrey (Chronological Injustice) remplaçant Thaen Rasmussen et un nouveau bassiste avec Robin Utbult (ex-Air Raid) et un autre de session avec Greg Christian (Trauma, Trinity Fallen, Wreck-Defy, ex-Testament), prenant la place de Tilen Hudrap.
C’est donc avec onze nouveaux titres que le groupe, toujours emmené par l’increvable guitariste Geoff Thorpe, dernier membre fondateur du groupe, et par le batteur historique Larry Howe , que la cuvée 2020 vient nous exploser tant les tympans que les cervicales.

Car, bon, on est bien d’accord : ce n’est surement pas à Vicious Rumors qu’on va apprendre la science du riff-qui-tue et surtout, après plus de quarante années d’existence, capable de se renouveler suffisamment pour nous surprendre encore une fois de par la qualité de ses compositions.

De la première à la dernière seconde des 46 minutes de cet album, c’est du power metal en fusion qu’on se prend pleine face.
Inutile de se réécouter les albums précédents pour affirmer qu’ils viennent de sortir un des albums les plus percutants de leur discographie : est-ce que c’est parce que cet album a été enregistré dans l’urgence qu’il est aussi agressif ? Allez savoir !
Toujours est-il que le groupe avait prévu de se faire une vingtaine de concerts en 2018 pour fêter les trente ans d’un de leur chef d’œuvre (Digital dictator) et la tournée a fait … 108 dates !
Du coup, le calendrier du groupe a quelque peu été bouleversé et le processus de composition et d’enregistrement s’est vu quelque peu revu à la baisse !

Qu’importe : ça a permis aux deux dernières recrues Nick Courtney et Gunnar DüGrey de se faire la main sur le “son Vicious Rumors”.
Un mal pour un bien car ça a quelque part renforcé la cohésion au sein du groupe, qui se fait entendre tout au long de l’écoute de ces brûlots.
Aucun temps morts dans cet album, que ce soit lors des saccadés et quasi thrash “Celebration decay”, “Arrival of desolation”, “Death eternal”, “Collision course disaster” et “Masquerade of good intentions” ou les plus heavy “Pulse of the dead”, “Any last words”, “Asylum of blood”, l’hymne “Long way home”, “Cold blooded” voire la power ballade “Darkness divine”, Vicious Rumors se montre efficace avec des soli de fou.
Ajoutons à cela un chant proche de Bruce Dickinson et une atmosphère mélodique proche de Testament et on a le cocktail !

Alors oui, de Vicious Rumors, je reste définitivement fan avec ce putain d’album auquel on se doit impérativement de donner sa chance pour peu qu’on soit un fan de pur power metal qui se respecte !

Tracklist :

01. Celebration Decay (4:31)
02. Pulse Of The Dead (4:08)
03. Arrival Of Desolation (5:42)
04. Any Last Words (3:34)
05. Asylum Of Blood (4:11)
06. Darkness Divine (4:49)
07. Long Way Home (3:48)
08. Cold Blooded (4:23)
09. Death Eternal (3:44)
10. Collision Course Disaster (3:31)
11. Masquerade Of Good Intentions (4:48)

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