Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 7,5/10

Dans la longue tripotée de groupes qui ont façonné, pierre par pierre, le mur du son thrash metal, il convient de parler des californiens de Viking.
Formé en 1985 sous le nom de Tracer avec une démo à la clé (Sudden death) dans la foulée, le groupe , n’arrivant pas à trouver un chanteur à temps complet, se séparera peu de temps avant de revenir avec son nom définitif l’année suivante avec un nouveau chanteur au passage.
Dans la foulée, Viking enregistrera une démo de trois titres (“Do or die”) comprenant les titres “Hellbound”, “Prelude / Scavenger” et “Do or die”.
On attendra deux ans pour voir le premier album, lui aussi appelé Do or die, proposant un thrash metal pour le moins brutal pour l’époque. Le titre “Militia of death” faisait partie des trois titres de la démo de Tracer.

A cette époque, le groupe était composé du guitariste Brett “Eriksen” Sarachek (ex-Dark Angel, ex-Hierophant), du batteur Matt Jordan (ex-Barrier, ex-Lethal Gene), du chanteur / guitariste Ron “Eriksen” Daniel (ex-Hags et quelques featurings pour Dark Angel) et du bassiste James Lareau (ex-Lethal Gene) : pour la petite histoire, point de “frères Eriksen” : leur autoproclamée fratrie n’étant qu’un pur fake marketing.
On verra Viking apparaitre sur les compilations Metal Massacre Vol. VIII (Metal Blade, 1987) avec “Hellbound” et sur The Best of Metal Blade Vol. 3 (Metal Blade, 1988) avec « Warlord ».

Par la suite, avant de terminer le deuxième excellent album Man of straw, Ron “Eriksen” Daniel s’est converti au Christianisme et a réécrit certaines des paroles de ce nouvel album, plus en adéquation avec ses nouvelles convictions religieuses.
A noter que Matt Jordan s’est également converti une fois que l’album a été terminé : Viking se séparera en 1990 parce que Ron et Matt ne voulaient pas tourner en raison de leur nouvelle foi.
Après la rupture du groupe, Ron Daniel est devenu pasteur et a sa propre église dans le Wyoming.

C’est en 2011 qu’on entendra à nouveau parler de Viking sous l’impulsion de Ron Eriksen qui reformera le groupe avec un nouveau line up dans lequel on aura vu entre autres passer les batteurs Geoff Montgomery (A.I.D.S., Hordes of the Lunar Eclipse, ex-Fog, ex-Formaldehyde Sleep, ex-Thy Darkest Empire, SickToDeth, ex-Acerus, ex-The Lurking Corpses, ex-Nokturnel, ex-Daisycutter) et pas moins que Monsieur Gene Hoglan (Brendon Small’s Galaktikon, Dark Angel, Dethklok, Mechanism, Pitch Black Forecast, Testament, ex-Daemon, ex-Meldrum, ex-Strapping Young Lad, ex-Tenet, ex-Devin Townsend, ex-Fear Factory, ex-Just Cause, ex-Memorain, ex-Zimmers Hole, ex-Forbidden, ex-Death, ex-Wargod, ex-Carnage, ex-The Almighty Punchdrunk, ex-The Ani Kyd Band), ainsi que le guitariste Glenn Rogers (Deliverance, Final Decree, Primal, ex-Heretic, ex-Hirax, ex-Once Dead, ex-Steel Vengeance, ex-Vengeance Rising, ex-Lambs Among Wolves, ex-Max Blam Jam).
C’est d’ailleurs avec Gene Hoglan que Viking sortira l’album No child left behind (2015) aujourd’hui quasiment introuvable, donc High Roller Records, si tu as l’initiative de rééditer cet album, ne te prive surtout pas !

Pour ce Do or die, que le label a la bonne idée de ressortir en vinyle et remasterisé par l’incontournable Patrick W. Engel, originellement produit par le non moins légendaire Brian Slagel, Viking proposait un thrash metal particulièrement brutal, dans lequel transpirait une urgence des plus spontanées.
Evidemment, venir de Los Angeles n’évitera pas les comparaisons avec Slayer, Dark Angel, Metallica ou Exodus.
Si on peut reprocher une chose à cet album, c’est bien d’être sorti la même année que les Frolic through the park,Eternal nightmare, No place for disgrace, Mind wars, Forbidden evil, Socialized hate, … And justice for all, The new order ou So far, so good… so what ! pour ne parler que de ce côté-là de l’Atlantique, ne laissant à Do or die qu’un succès d’estime pour les thrashers.

Partant sur le principe de privilégier la vitesse au détriment de la technique, Viking ne sera vraiment apprécié – à l’époque – que par les thrashers les plus invétérés. Et pourtant, sur neuf titres pour à peine 33 minutes, le quatuor multiplie les brûlots et les plans particulièrement efficaces.

Alors en effet, cette ressortie en vinyle ne fera plaisir qu’aux collectionneurs qui auront loupé les versions précédentes, les vrais fans ayant déjà sauté depuis belle lurette tant sur la version originale ou sur la version de 2012, déjà chez High Roller Records que sur celles en CD.
Maintenant, au tour de Man of straw et No child left behind…

Un must malgré tout !

Tracklist :

Face A :
1. Warlord (4:14)
2. Hellbound (2:37)
3. Militia of Death (2:39)
4. Prelude / Scavenger (3:46)
5. Valhalla (3:17)

Face B :
6. Burning from Within (3:35)
7. Berserker (3:37)
8. Killer Unleashed (4:00)
9. Do or Die (4:25)

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